En route pour les « Kilomètres de soleil » 2010

Les enfants de 7 à 11 ans sont invités à vivre la solidarité et à réfléchir au développement durable. Exemples de mobilisation dans les diocèses.

A Auxerre, les « palabres » du partage

Depuis cinq ans, les doyennés du diocèse de Sens-Auxerre sont invités à participer aux « Kilomètres de soleil », non pas tant comme une activité supplémentaire que comme une catéchèse en actes. Cette année, 8 paroisses, 2 écoles, l’ACE (Action catholique des Enfants), les Scouts de France et les aumôneries font équipe pour le volet culturel de la campagne « tous uniques, tous différents ». Le conte « L’arbre à palabres » a servi de base d’échange à partir duquel les enfants ont eu la liberté de laisser travailler leur imagination. Le 27 mars au soir, ils interpréteront mimes et saynètes devant leurs invités (parents et paroissiens) avant le repas tiré du sac. Une libre participation remplacera les tirelires confectionnées les années précédentes. Les accompagnateurs ont le souci d’inciter au partage pour un projet de développement sans oublier de montrer la pauvreté ici et à travers l’exemple de Jésus. « On les mobilise bien sur le lien avec le fait d’être catholique », témoigne Marie-Thérèse Fredon, du doyenné auxerrois.

A Clermont, l’éducation civique par le jeu
Pour Marie-Catherine Guyot, enseignante dans l’établissement Franc-Rosier de Clermont-Ferrand, « dans une France devenue pluriculturelle, apprendre à se connaître et à se respecter », s’inscrit dans la mission de l’école. Déjà, dans sa classe de CM2, ses élèves musulmans ont expliqué à leurs camarades la signification de la fête de l’Aïd. Bientôt, en répartissant ses 24 élèves en quatre groupes -avec le renfort de mamans- « pour que les plus timides puissent s’exprimer », elle proposera le jeu sur la diversité culturelle de la campagne « Kilomètres de soleil », « Une terre qui tourne rond », qui « touche leur propre vécu ». « Pour les questions sur leur héritage culturel, ils auront besoin d’interroger leurs parents, leurs grands-parents. Cela peut donner, espère-t-elle, l’occasion de dialogues en famille ». Le fait que ce soit un jeu coopératif qui va « à contre-courant de, l’individualisme et la compétition » l’a séduit. « Ce peut-être, ajoute-t-elle, une bonne entrée pour participer plus tard à des projets de solidarité ».

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