150ème anniversaire de Notre-Dame de France au Puy

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Les 13, 14 et 15 août 2010, colloque, spectacle marial et catéchèses des évêques marqueront le 150ème anniversaire de la statue qui domine la ville du Puy-en-Velay. Une fête de l’Assomption placée sous le signe de l’unité et de la confiance en Marie.
Pas moins de 19 évêques sont attendus au Puy-en-Velay pour cet anniversaire.  » Un tel rassemblement n’est pas dû simplement au désir de commémorer les 150 ans de la construction d’une statue qui en son temps a été un prodige technique, déclarait  Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, dans son homélie du 27 juin 2010. (…) Non, ils se rassemblent à cause de l’importance d’un message que cette statue continue à nous délivrer  » . Celui de « l’unité de la nation » mais ausi « l’unité des familles, l’unité des communautés paroissiales et l’unité de l’Eglise ».

Notre-Dame de France aurait pu s’appeler Notre-Dame de l’Unité. En 1850, lorsque l’évêque du Puy lance le projet d’une statue monumentale en acier moulé pour témoigner de la confiance des catholiques en Marie, une extraordinaire mobilisation s’empare de la Haute-Loire et de tout le pays. 300.000 élèves des Frères des Ecoles chrétiennes réunissent la somme nécessaire à l’édification du piédestal. 53 artistes participent au concours. Quant à Napoléon III, il offre les canons pris à l’armée russe à Sébastopol ; belle illustration de la prophétie d’Isaïe: « De leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes… » (Is 2, 4). La réussite de la souscription nationale est telle que l’inauguration a lieu le 12 septembre 1960 en présence de 120.000 personnes et de 12 évêques.

La mère de tous les disciples du Christ

Bis repetita. La réponse à la souscription lancée pour la restauration du monument, à l’automne 2010, en lien avec la mairie, prouve, aujourd’hui encore, l’immense générosité du peuple de Dieu. « On reçoit des dons émouvants de toute la France comme l’obole d’une veuve de 2 euros qui m’a particulièrement ému, ainsi que des lettres témoignant en particulier de l’attachement des DOM-TOM à Notre-Dame du Puy », raconte le Père Emmanuel Gobilliard, recteur du sanctuaire.

S’il a choisi de venir ici après son ordination, c’est en raison du « choc » spirituel qu’il a ressenti la première fois dans ce qui est, selon lui, le plus ancien sanctuaire de toute la chrétienté occidentale et « un chef d’œuvre hallucinant dont les deux-tiers reposent au-dessus du vide ». Son promontoire, le rocher Corneille, a été façonné avec le basalte du volcanisme, tout un symbole. « Sur cette terre déchirée, ce que les hommes vivent n’est pas gommé mais accueilli, explique-t-il. La dimension corporelle est très présente avec 134 marches à gravir. Nous avons réouvert en 1998 l’escalier dit « du ventre » qui permet de déboucher directement au pied du maître-autel. Au fur et mesure de la montée, les porches se rétrécissent. Au Puy, on est comme enfanté. La démarche baptismale est très forte. Les pèlerins sont accueillis comme des enfants le sont par leur mère et invités à suivre le Christ dans son incarnation, une véritable humanité qui ne nie en rien ni la vie quotidienne ni la souffrance ».

Sur le chemin de Compostelle

La cité du Velay est célèbre, bien sûr, comme point de départ pour Compostelle. « A Notre-Dame, les marcheurs déposent leurs préoccupations pour partir le cœur léger », témoigne le Père Gobilliard, mais il ne s’agit que d’une partie de la foule qui fréquente le site. Il faut savoir que, l’été, « sur les 5000 pèlerins et touristes qui passent par jour -500.000 par an- si 150 personnes partent à St Jacques, nous recevons, précise le recteur, 1500 demandes spécifiquement religieuses, dont beaucoup sont en lien avec des souffrances ». Dans la cathédrale, de nombreux pèlerins posent ainsi leur front sur « la Pierre des Fièvres », un ancien dolmen, qui serait à l’origine de la construction de la cathédrale. C’est sur cette longue tradition de croyance en les pouvoirs guérisseurs de la Vierge et cette foi en son amour de mère universelle, que repose Notre-Dame de France. La statue représente Marie tenant son enfant qui bénit. Elle aide à recevoir Jésus mais c’est lui le Sauveur du monde.

 

Les manifestations du 150ème anniversaire
Le 13 août, au soir, colloque « Qu’est-ce qui fait l’Unité d’une nation ? » avec des représentants de la société civile, militaire et ecclésiale.
Le 14 août. A 9h30, enseignement des évêques sur la Vierge Marie, à 11h messes. L’après-midi festival du 150ème anniversaire avec visites spirituelles, parcours-découverte pour les enfants, animations musicales, vêpres à 17h30, célébration officielle à 19h45, grand spectacle marial à 20h, procession aux flambeaux à 21h suivie d’une veillée de prière.
Le 15 août. A 10h30, messe solennelle présidée par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. A 15h, procession de la Vierge Noire et à 17h, envoi en mission.

 

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