Mgr Podvin au Chemin de Croix des Champs-Elysées

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Le Vendredi saint, l’Eglise nous fait suivre le Christ pas à pas dans le combat qu’il a accepté de vivre pour nous racheter de nos péchés. A Paris, depuis 1988, escortée par les chevaliers de Malte, la Croix de l’église Saint-Pierre de Chaillot emprunte la plus belle avenue du monde. Le 22 avril 2011, c’est Mgr Bernard Podvin, Porte-parole des évêques de France, qui assure la prédication du Chemin de Croix.
 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Dans ma vie d’adulte, la vocation a toujours co-existé avec la communication. Après être passé par l’Ecole de journalisme de Lille, j’ai été ordonné prêtre en 1986 dans le même diocèse. Mon ministère s’est pratiquement déroulé dans le droit fil de la communication : avec les jeunes en aumônerie, formateur de prêtres puis supérieur du séminaire de la province de Lille où j’ai partagé la joie d’être prêtre avec les séminaristes. Enfin vice-recteur de l’Université catholique de Lille qui comprend pas moins de 6 facultés et 30 écoles, jusqu’à ce que le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et Président de la Conférence des évêques de France, me nomme fin 2008.
 

Quel est votre rôle ?

Etre porte-parole de l’épiscopat implique d’abord que j’écoute la collégialité des évêques pour m’en imprégner. Nous tendons, en effet, à ce que l’Eglise en France, sur les grands sujets (bioéthique, chrétiens d’Orient…) parle d’une seule voix, fruit de sa collégialité. Ainsi, je suis disponible pour répondre aux demandes des médias et de divers acteurs de la société civile. Cette responsabilité est aussi pour moi une mission spirituelle dans laquelle Saint François de Sales, pour qui j’ai une grande dévotion, m’inspire. Il est le patron des écrivains qui, dès le 17ème siècle, était un précurseur de méthodes de communication proches de celles d’aujourd’hui.
 

Quelle est la place de l’Eglise dans les médias ?

Elle est insuffisante, du fait d’un lourd héritage. Les informateurs n’ont pas, en général, une grande culture religieuse et ils voient dans l’Eglise une puissance qu’elle n’est pas. D’un autre côté, l’Eglise ne sait pas suffisamment faire connaître tout ce qu’elle apporte au monde, un message vrai qui appelle au bonheur. Les médias découvrent pourtant, quand ils veulent bien creuser, que notre message n’est pas de l’écume. Il vient de loin. Il est plus profond. Les Pouvoirs publics eux-mêmes souhaitent que les religions s’expriment car ils se rendent bien compte que leur contribution est riche, porteuse de sens.
 

Quel est le thème de votre prédication ?

« Chemin de Croix : l’accomplissement de l’amour ». « Confiance petit troupeau » (Luc 12, 32), nous dit Jésus. Pourtant le Vendredi saint, la confiance manque cruellement : c’est l’anéantissement, c’est la nuit, la déchirure. Il n’est pas un seul homme qui n’ait éprouvé dans sa vie l’abîme du Vendredi saint. Et pourtant, la croix est le lieu théologique où se dessine une confiance neuve qui jaillit du Christ ressuscité le jour de Pâques. Puisse l’Eglise permettre aux hommes d’aujourd’hui de retrouver la confiance dans le Christ.
 

Participer au Chemin de Croix du vendredi 22 avril 2011

12h00 : Rassemblement au Rond-Point des Champs-Elysées à Paris et accueil par le Père Michel Esposito, curé de Saint-Pierre de Chaillot.

12h30 : Départ de la procession par l’avenue Montaigne, la place de l’Alma et l’avenue Marceau jusqu’à l’église située après le carrefour avec l’avenue Pierre 1er de Serbie.

14h00 : Arrivée à l’église Saint-Pierre de Chaillot.

14h30 : Fin de la cérémonie dans l’église par la vénération de la Croix.

L’animation est assurée par la chorale de la paroisse Saint-Pierre de Chaillot, dirigée par Pascal Bezard, Maître de Chapelle.

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