Mgr Sankalé en visite à la grande synagogue de Nice

Dimanche 8 janvier 2012, Mgr Louis Sankalé, évêque de Nice, a été reçu à la grande synagogue de Nice. Il a remis le « rouleau d’Esther », un parchemin du XVIIIème siècle, conservé par le diocèse depuis 60 ans. Reportage sur le site diocésain.
 
C’est une première dans l’histoire du diocèse. Evêque de Nice, Mgr Louis Sankalé a été reçu par le président du consistoire israélite, M. Maurice Niddam, et par les rabbins Abittan et Teboul. La cérémonie rassemblait les vicaires généraux, les responsables des services diocésains et les représentants des religions monothéistes.

Mgr Sankalé a remis un parchemin du XVIIIème siècle, appelé « rouleau d’Esther ». Celui-ci relate l’histoire d’Esther, femme de l’Ancien Testament, honorée lors de la fête juive de « Pourim », pour sa piété, son courage, sa prudence et son sens du devoir. Ce rouleau avait été offert à Mgr Maximilien d’Oreye (1904 -1990), qui fut directeur des Oeuvres dans le diocèse de Nice et membre du « Réseau Marcel », par une famille juive en signe de reconnaissance pour son action, lors de la Seconde Guerre Mondiale, en faveur de nombreuses familles juives qu’il aida à fuir en Suisse.

Voir le reportage photos sur le site du diocèse de Nice

 

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Mgr Sankalé : « Souvenons-nous ! »

« Notre rencontre de ce soir prend place parmi les dates qui tissent la mémoire » a estimé Mgr Louis Sankalé, évêque de Nice. Après avoir évoqué l’histoire du rouleau d’Esther, il a rappelé la rencontre, en 1960, entre le pape Jean XXIII et l’historien français Jules Isaac (1877-1963), cofondateur de l’Amitié Judéo-Chrétienne, puis l’insistance de Jean-Paul II sur les liens au « niveau même de leur propre identité » entre l’Église et le peuple juif et enfin annoncé le 50ème anniversaire du concile Vatican II.

« Oui ! Relue à la lumière de la Révélation, l’Histoire montre qu’elle peut être changée. Oui, les différends entres les religions peuvent devenir différence mutuellement respectée. Oui ! Croyants ou non, agissant avec d’autres, chacun peut contribuer à transformer ce monde. « Espérant contre toute espérance », chaque être peut prendre sa part de l’impérieux et interminable labeur qui, jour après jour, fait droit à la Vie, à la Justice, à la Fraternité » a-t-il conclu.

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