Mgr Sankalé en visite à la grande synagogue de Nice
Mgr Sankalé a remis un parchemin du XVIIIème siècle, appelé « rouleau d’Esther ». Celui-ci relate l’histoire d’Esther, femme de l’Ancien Testament, honorée lors de la fête juive de « Pourim », pour sa piété, son courage, sa prudence et son sens du devoir. Ce rouleau avait été offert à Mgr Maximilien d’Oreye (1904 -1990), qui fut directeur des Oeuvres dans le diocèse de Nice et membre du « Réseau Marcel », par une famille juive en signe de reconnaissance pour son action, lors de la Seconde Guerre Mondiale, en faveur de nombreuses familles juives qu’il aida à fuir en Suisse.
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« Notre rencontre de ce soir prend place parmi les dates qui tissent la mémoire » a estimé Mgr Louis Sankalé, évêque de Nice. Après avoir évoqué l’histoire du rouleau d’Esther, il a rappelé la rencontre, en 1960, entre le pape Jean XXIII et l’historien français Jules Isaac (1877-1963), cofondateur de l’Amitié Judéo-Chrétienne, puis l’insistance de Jean-Paul II sur les liens au « niveau même de leur propre identité » entre l’Église et le peuple juif et enfin annoncé le 50ème anniversaire du concile Vatican II.
« Oui ! Relue à la lumière de la Révélation, l’Histoire montre qu’elle peut être changée. Oui, les différends entres les religions peuvent devenir différence mutuellement respectée. Oui ! Croyants ou non, agissant avec d’autres, chacun peut contribuer à transformer ce monde. « Espérant contre toute espérance », chaque être peut prendre sa part de l’impérieux et interminable labeur qui, jour après jour, fait droit à la Vie, à la Justice, à la Fraternité » a-t-il conclu.