Un couple défricheur de la Nouvelle Évangélisation en Avignon
Délégués épiscopaux à la Nouvelle Évangélisation pour le diocèse d’Avignon depuis l’été 2011, Alex et Maud Lauriot Prevost sont – pour l’instant – les seuls en France. Ils abordent cette suite logique de leur parcours en Église comme « une nouvelle aventure passionnante ».
Quel cheminement explique votre nomination ?
En 1984, nous avons co-fondé avec Frère Daniel Ange l’école d’évangélisation « Jeunesse- Lumière ». Depuis, nous avons un ministère d’évangélisation et de formation à la mission en France ou à l’étranger. Voilà 7 ans que nous travaillons aussi avec Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon, qui a marqué son épiscopat du sceau de la Nouvelle Évangélisation. En charge de la Pastorale familiale, nous organisions déjà un événement missionnaire avec les mariés de l’année, mais aussi le Forum national « Communion & Évangélisation » et le volet missionnaire du Festival d’Avignon. La Nouvelle Évangélisation est désormais un axe de l’Église universelle : le diocèse a voulu s’y conformer. Du reste, après notre nomination, nous avons participé en octobre 2011 à la rencontre des « nouveaux évangélisateurs » au Vatican : ce fut un temps fondateur pour notre nouvelle mission.
Le chantier est immense. Quels sont vos objectifs et vos projets ?
Nous avons reçu pour mission première de prier pour une nouvelle effusion de l’Esprit Saint en vue de l’évangélisation. Et concrètement, nous proposons nos services en terme de projet, de conseil, de méthodes – soit nouvelles soit classiques – qui mènent au Christ, à proposer une sorte de boîte à outils pour la mission, à informer, à former au témoignage, au kérygme, etc. Cette année est centrée sur l’écoute. Pour demain, nous réfléchissons à élargir l’équipe, à une journée de présentation des parcours adaptés aux paroisses, à une émission hebdomadaire de radio, à des évènements locaux…. Comme depuis ses débuts, la Nouvelle Evangélisation se développera par contagion.
Percevez-vous des craintes, des freins ? Dans quel état d’esprit avancez-vous ?
Nous ne voulons pas occulter le débat qui existe dans l’Église sur ce sujet mais le vivre de façon pacifiée. Nous sommes à l’écoute et au service : nous visitons les communautés nouvelles, les mouvements et les paroisses qui nous invitent. Nous participons à des rencontres de jeunes ou de couples. Nous vivons la Nouvelle Evangélisation avec des groupes divers depuis 30 ans. Si on vise le même but, si chacun peut le faire avec sa grâce propre, il n’y a pas de concurrence mais une belle unité. Qu’importe l’outil pour pêcher : canne, filet ou à la traîne ; l’important, c’est de toucher les cœurs ! Nous ne désirons pas proposer un modèle, mais insuffler une dynamique, une espérance, redonner de la joie et du zèle à la pastorale ordinaire.