Les chantiers de l’Église de Guyane ont besoin de soutien
« Merci pour cette chaleur qui manque un peu au temps », commente le Père Gambart, heureux de « pouvoir développer cette ouverture comme dynamique d’Église » pour sa petite communauté. Le fait que, plus tôt, des animations (chants, danses, contes guyanais, buffet de spécialités des Antilles et de la Guyane) aient eu lieu dans la crypte « n’est pas anodin. C’est au-delà d’une location de salle », ajoute-t-il. C’est en effet dans la paroisse d’accueil de l’aumônerie que le Comité de soutien en métropole des Chantiers de l’évêque de Guyane -sur place un autre Comité gère l’acquisition de terrains – a organisé cette journée.
Une de ses chevilles ouvrières, Marie-Claire Newton, par ailleurs secrétaire de l’aumônerie, retournera auprès de sa famille en juillet, quand les familles du diocèse de Cayenne accueilleront 350 jeunes des diocèses de Paris et de Lyon, en immersion avant les Journées Mondiales de la Jeunesse au Brésil. « En Guyane, témoigne-t-elle, toutes les paroisses ont des groupes de jeunes dynamiques. Ça pousse de partout, ça explose ».
Une belle Église vivante mais qui a besoin d’aide
Formé en 2012, le Comité de soutien, constitué de Guyanais d’origine, d’Antillais et d’anciens expatriés de métropole, relaie les efforts de l’évêque Mgr Emmanuel Lafont qui prévient : « Si nous laissons l’espace libre, il sera vite rempli par d’autres, comme ailleurs en Amérique latine ». L’an dernier, 7 diocèses et plus d’une centaine de donateurs ont fourni plus de 100.000 €. Une mobilisation qui passe par des dons, mais aussi par la solidarité spirituelle. Ainsi, le 25, à la fin de la messe, Marguerite Fajou, ancienne responsable de l’aumônerie, lançait cet appel : « On compte sur votre générosité. On compte également sur votre prière pour que ces chantiers aboutissent ».
Actuellement, le diocèse compte 27 paroisses. Pour répondre à l’extension urbaine, il faudrait que l’évêque puisse en ériger une tous les ans pendant 20 ans, et il n’en a pas les moyens. L’objectif immédiat est d’en créer deux autres, une dans le quartier de Cogneau-Lamirande, sur la commune de Matoury, la deuxième ville de Guyane, en édifiant une église avec salle paroissiale et une autre à Soula 2 (2500 logements en construction) un quartier de la commune de Macouria en la dotant d’une église, d’un presbytère et d’une salle paroissiale. Par ailleurs, l’exiguïté et la vétusté de la maison épiscopale entraînent la réhabilitation urgente d’une ancienne salle de spectacle paroissiale réutilisée en maison diocésaine entre l’archevêché et le presbytère de la cathédrale.