Un Synode pour les Maronites de France et d’Europe
Ainsi la centaine de représentants au Synode comptera des Maronites venus d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Danemark… Et Mgr Paul-Marwan Tabet, évêque Maronite du Canada, fera part de l’expérience de l’Eparchie Saint-Maron. Ensemble, ils auront pour mission de répondre à cette question : « Comment puis-je être aujourd’hui maronite, en France en particulier et en Europe en général, tout en maintenant un certain équilibre entre ma maronité et mon intégration dans la société d’accueil ? »
Mgr Gemayel a bien sa petite idée. Pour lui, être maronite ne se définit pas « par une terre d’appartenance » mais plutôt par « une foi fidèle aux origines ». Il met d’ailleurs en garde contre une attitude de repli : « Nous sommes une portion du Peuple de Dieu », composante de l’Eglise, et non pas « une communauté confessionnelle ». Pour ces chrétiens d’Orient en diaspora, la peur d’une disparition progressive dans une fusion avec l’Eglise latine est sous-jacente. Mgr Gemayel prône la communion.
Le synode, une démarche spirituelle
Lors de cette première session, qui a lieu pendant le temps de l’Avent, seront constitués près de 20 comités (famille, jeunes, consacrés…) La deuxième session est prévue après Pâques, courant mai 2014. Les travaux se poursuivront jusqu’en décembre 2014.
Tous les baptisés sont donc appelés à contribuer à l’organisation et à la vie de l’Eparchie maronite. Grâce à travail collectif et collaboratif, Mgr Gemayel espère « un réveil » des Maronites en France et en Europe, pour « renouveler notre témoignage et notre engagement chrétien ».
Mgr Gemayel encourage les héritiers des premiers chrétiens, aujourd’hui en diaspora, à être missionnaires : à valoriser leur patrimoine et à partager la vitalité de leur foi auprès de leurs frères de l’Eglise en France. Il milite aussi pour une aide « tangible » à ceux des Eglises orientales restés en Orient : « L’Eglise universelle a besoin du témoignage de l’Eglise d’Orient ».