Quelques éclaircissements sur la célébration de la messe
Communiqué de la salle de Presse du Saint Siège
11 juillet 2016
Il est opportun d’apporter une précision à la suite d’articles de presse publiés après une conférence du Cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, qui s’est tenue à Londres il y a quelques jours.
Le Cardinal Sarah s’est toujours à juste titre préoccupé de la dignité de la célébration de la messe, de façon à exprimer adéquatement l’attitude de respect et d’adoration due au mystère eucharistique.
Toutefois, quelques-unes de ses expressions ont été mal interprétées, comme s’il s’agissait d’annoncer de nouvelles indications, différentes de celles données jusqu’à présent par les normes liturgiques et par les propos du pape sur la célébration vers le peuple et sur le rite ordinaire de la messe.
C’est pourquoi il est bon de se remémorer que dans l’Institutio Generalis Missalis Romani (Présentation Générale du Missel Romain, 3ème édition typique, 2002), qui contient les normes relatives à la célébration eucharistique et qui est encore pleinement en vigueur, il est dit au numéro 299 : « Altare extruatur a pariete seiunctum, ut facile circumiri et in eo celebratio versus populum peragi possit, quod expedit ubicumque possibile sit. Altare eum autem occupet locum, ut revera centrum sit ad quod totius congregationis fidelium attentio sponte convertatur » (« Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».)
Pour sa part, le Pape François, à l’occasion de sa visite au Dicastère du culte divin, a rappelé expressément que la forme « ordinaire » de la célébration de la messe est celle prévue dans le Missel promulgué par Paul VI, et que la forme « extraordinaire », qui a été autorisée par le pape Benoît XVI à des fins particulières et selon les modalités développées dans le Motu Proprio Summorum Pontificum, ne doit pas se substituer à celle de la forme ordinaire.
En conséquence, il n’est pas prévu de nouvelles directives liturgiques à partir du début de la prochaine année liturgique, comme certains l’ont improprement déduit des paroles du Cardinal Sarah. Se référant à la liturgie, il est préférable d’éviter l’expression « réforme de la réforme » qui a parfois été source d’ambigüités.
Tout cela a été exprimé de manière concertée lors d’une récente audience accordée par le pape au même Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte divin.
P. Federico LOMBARDI, s.j., porte-parole du Vatican