Devenir Pape, est-ce une vocation ?

conclave 2025 : les habits pontificaux déjà prêts

Alors que les 133 cardinaux électeurs sont entrés en conclave le 7 mai, quelques jours avant la 62e Journée mondiale de prière pour les vocations, le Père Rémy Pignal, délégué national à la pastorale des vocations depuis 2024 , a été sollicité pour clarifier des notions spirituelles parfois confuses : vocation, appel, mission, nomination, élection.

La question peut surprendre tant le processus qui mène à l’élection du souverain pontife semble politique. Pourtant, derrière les votes des cardinaux réunis en conclave, l’Église discerne avant tout un appel de Dieu. Comme pour toute vocation, c’est la réponse libre d’un homme à cet appel qui fait le Pape.

Vocation ou élection ?

Le Pape n’est pas le représentant élu du collège des cardinaux, ce n’est pas l’élection qui fait le Pape mais son acceptation lorsque le cardinal Doyen lui adresse la question : « Acceptasne electionem de te canonice factam in Summum Pontificem » ? (Acceptez-vous votre élection canonique comme Souverain Pontife ?)

Pourquoi une élection alors ?

L’élection est en quelque sorte le processus de discernement objectif de l’Église, il rejoint le discernement subjectif de « l’élu », certes plus rapide que pour d’autres vocations, qui répondra : « j’accepte » ou « je refuse » à l’appel qui vient de Dieu. Comme pour toute vocation spécifique, l’appel divin est manifesté par l’Église. Ici les ministres légitimes sont les cardinaux réunis en Conclave, soutenus par la prière de tous les baptisés.

Vocation ou Mission ?

La vocation est pour la mission. On ne devient pas Pape pour soi-même. On est pape pour une mission et d’ailleurs le signe d’une nouvelle mission est le même que dans la bible : un changement de nom. Le nouveau nom dit quelque chose de la mission : Abram (devient Abraham), Saraï (devient Sara), Jacob (devient Israël), Simon (devient Pierre)…

Père rémy pignal