« Facebook : suis-je suis prêt à évangéliser ? » : témoignage du P. Le Bourgeois
Aujourd’hui, j’ai 176 contacts sur Facebook. J’accepte dans ma liste de contacts des personnes que je ne connais pas. Cela fait partie de ma mission d’évangélisation. Mon profil ne s’appelle pas « Père Le Bourgeois », mais « Pierre Le Bourgeois ». C’est un choix délibéré : attirer, sans bloquer. Ma photo en col romain dit qui je suis. Et il y a mon foulard d’aumônier scout.
Je me suis aussi lancé dans la création d’un site paroissial, que je continue à animer et à mettre à jour. Je suis aidé par des professionnels pour la partie technique. La grande question, avec internet, c’est de savoir si nous sommes prêts à évangéliser.
L’important, c’est d’être disponible. Internet est une révolution sur ce point : l’information circule en continu. C’est un nouvel aréopage qu’il faut investir sans crainte avec la Parole forte de l’Évangile. J’utilise beaucoup les transmissions de liens et les fils d’actualité sur Facebook. Un moyen d’éclairer la vérité, parfois au beau milieu de tourbillons médiatiques. Nous ne pouvons pas laisser le plein air aux ténèbres, mais les catholiques doivent oser être des transmetteurs de la vérité. Oser, et savoir relayer.
Des dangers, des pièges, et des excès sur internet ? Bien sûr, il y en a ! Personnellement, il y a un gros danger dans le temps que l’on y consacre. L’autre danger que je vois, est que n’importe qui peut créer une page, un site, un blog, tout en restant complètement anonyme. Un des gros problèmes que traverse l’Église, pour moi, c’est le non professionnalisme avec cette difficulté de rendre le message de l’Évangile audible et crédible pour des personnes qui viennent sur les pages des différents sites.
Ma plus grande joie sur internet ? Nous préparons une consécration à Marie sur la paroisse. Chaque semaine, les paroissiens pouvaient trouver en ligne des textes de méditation. La 9e semaine, j’ai pris un peu de retard. Certains paroissiens m’ont appelé pour réclamer les textes. Quelle joie de voir que les gens, par ce biais-là, font un réel cheminement spirituel. »