« Les retraites. Tout le monde en parle. Parlons-en ! » par Mgr Dubost
Billet de Mgr Dubost au sujet de la réforme des retraites publié sur le site du diocèse d’Evry sous le titre « le Billet-Net du Lundi », le Lundi 21 Juin 2010.
Les retraites. Tout le monde en parle. Parlons-en !
La question est politique, syndicale,
mais elle concerne chacun individuellement et collectivement :
le système des retraites est au cœur du pacte social de notre pays.
Alors il est bon d’évoquer quelques points de repère.
Il n’existe pas de société possible sans solidarité.
Et sans recherche commune du « bien commun »,
c’est-à-dire sans capacité de renoncer à certains avantages et privilège
en fonction de l’intérêt général.
Et celui ci évolue !
L’évolution du temps est marquée par l’allongement de l’espérance de vie et l’émergence de nouvelles formes de pénibilité du travail.
L’intérêt général à prendre en compte n’est pas seulement celui d’aujourd’hui.
C’est aussi celui de l’avenir ;
or l’avenir n’est plus ce qu’il était…et il est largement imprévisible.
Qui sait quel sera le taux de croissance de la France dans trois ans ?
Aujourd’hui, il est normal d’agir en fonction de nos prévisions actuelles,
mais il faut prévoir comment périodiquement s’ajuster à la réalité
par exemple tous les cinq ans.
Et permettre ainsi un dialogue social permanent.
Les discussions actuelles obligent aussi à s’interroger sur le sens du travail
et sur celui du temps de la retraite :
La qualité d’une vie ne dépend pas que du travail !
Il peut (malheureusement) se faire que le travail ne soit pas épanouissant
mais serve (et c’est déjà bien) simplement à « vivre » :
donner sens à sa vie consiste à se rendre utile
à transmettre, à se donner.
Si la seule perspective est de jouir de la vie
ni le travail, ni la retraite ne donneront satisfaction…
Et ni les syndicats, ni les partis, ni le gouvernement n’y peuvent rien.
La question est politique, syndicale,
mais elle concerne chacun individuellement et collectivement :
le système des retraites est au cœur du pacte social de notre pays.
Alors il est bon d’évoquer quelques points de repère.
Il n’existe pas de société possible sans solidarité.
Et sans recherche commune du « bien commun »,
c’est-à-dire sans capacité de renoncer à certains avantages et privilège
en fonction de l’intérêt général.
Et celui ci évolue !
L’évolution du temps est marquée par l’allongement de l’espérance de vie et l’émergence de nouvelles formes de pénibilité du travail.
L’intérêt général à prendre en compte n’est pas seulement celui d’aujourd’hui.
C’est aussi celui de l’avenir ;
or l’avenir n’est plus ce qu’il était…et il est largement imprévisible.
Qui sait quel sera le taux de croissance de la France dans trois ans ?
Aujourd’hui, il est normal d’agir en fonction de nos prévisions actuelles,
mais il faut prévoir comment périodiquement s’ajuster à la réalité
par exemple tous les cinq ans.
Et permettre ainsi un dialogue social permanent.
Les discussions actuelles obligent aussi à s’interroger sur le sens du travail
et sur celui du temps de la retraite :
La qualité d’une vie ne dépend pas que du travail !
Il peut (malheureusement) se faire que le travail ne soit pas épanouissant
mais serve (et c’est déjà bien) simplement à « vivre » :
donner sens à sa vie consiste à se rendre utile
à transmettre, à se donner.
Si la seule perspective est de jouir de la vie
ni le travail, ni la retraite ne donneront satisfaction…
Et ni les syndicats, ni les partis, ni le gouvernement n’y peuvent rien.
+ Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry – Corbeil-Essonnes
Le 21 juin 2010