Communiqué de la Conférence des évêques de France au sujet de l’abbé Pierre

LOGO CEF

Abbé Pierre : que savaient les évêques ? Tribune de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la CEF, parue le 26 juillet 2024.

« Il y a une semaine, au lendemain de la publication d’un rapport du mouvement Emmaüs révélant des violences sexuelles qu’aurait commises l’abbé Pierre, son fondateur, à l’encontre de plusieurs femmes depuis les années 1950, un grand quotidien du soir publiait une tribune de quatre membres de la commission historique mandatée, entre 2018 et 2021, par la CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église). La CIASE, rappelons-le, a été mise en place par les évêques et les religieux et religieuses de France et confiée à M. Jean-Marc Sauvé. Le titre donné par le journal à cette tribune : « Révélations sur l’abbé Pierre : ‘’La compulsion sexuelle du clerc catholique paraît indubitable », atteint, quoi qu’on puisse en dire, l’honneur des milliers de prêtres et aussi de diacres qui, chaque jour, en France, s’engagent et donnent leur vie au service des autres. Le texte, lui, fait porter une fois de plus un soupçon sur les évêques, accusés plus ou moins explicitement d’avoir « étouffé l’affaire ». Comme Président de la Conférence des évêques de France, et par souci de vérité, je ne peux laisser sans réponse de telles assertions, a fortiori dans un quotidien de référence.

Cliquez ici pour lire la suite sur le site du Figaro

Abbé Pierre : communiqué du diocèse de Grenoble, le 26 juillet 2024

Le père Henri Grouès (Abbé Pierre) ordonné prêtre le 24 août 1938 chez les Capucins, a été intégré au diocèse de Grenoble le 2 mai 1939. Démissionnaire de son poste de vicaire de la cathédrale de Grenoble à partir du 1er janvier 1944, il n’a plus occupé de fonction dans le diocèse à compter de cette date.

Concernant l’article du journal Le Monde en date du 20 juillet 2024, où il est écrit : « les témoignages de la Ciase ont conduit l’un d’entre nous à interroger le diocèse de Grenoble, dont dépendait l’abbé Pierre. Il a reconnu disposer de données, sans les avoir communiquées », nous tenons à apporter la précision suivante :

Lors de la visite de l’un des quatre signataires de l’article, le 20 juin 2020, les archives demandées ont été mises à l’entière disposition de la CIASE.

Elles restent aujourd’hui à la disposition de toute autorité compétente, notamment la Justice.

Soucieux de pouvoir apporter toute lumière sur cette affaire, le diocèse de Grenoble-Vienne réfute toute volonté d’obstruction ou de rétention d’information.

Cliquez ici pour accéder au communiqué en PDF

Abbé Pierre : réaction de la Conférence des évêques de France, le 18 juillet 2024

La Conférence des évêques de France (CEF) apprend avec douleur les témoignages recueillis rapportant des faits d’agressions sexuelles commis par l’abbé Pierre à l’encontre de femmes venues travailler à Emmaüs.

L’abbé Pierre a eu, dans notre pays et dans le monde, un impact remarquable ; il a éveillé les consciences sur la responsabilité de tous à l’égard des personnes en précarité, et a renouvelé le regard que notre société porte sur les plus pauvres. Mais sa position ne saurait dispenser du travail de vérité nécessaire, que vient de réaliser Emmaüs avec clarté et courage, en se mettant à l’écoute des personnes plaignantes et en menant cette enquête dont le rapport vient d’être publié.

Attendant de prendre connaissance du rapport publié, la CEF tient à assurer les personnes victimes de sa profonde compassion et de sa honte que de tels faits puissent être commis par un prêtre, et redit sa détermination à se mobiliser pour faire de l’Église une maison sûre.