Voter autrement
2. Les jeunes attendent des adultes qu’ils leur préparent une société de paix et de fraternité. Ne les enfermons pas dans la spirale de la violence. Il nous faut refuser la force comme seul moyen d’établir l’ordre. Nos convictions chrétiennes nous rappellent que tout homme a droit au respect de sa dignité d’enfant de Dieu : juifs, arabes, chinois ou autres sont des frères d’humanité : ils sont des hommes, égaux à tout autre aux yeux de Dieu.
3. Ni la répression, ni l’exclusion n’assurent la sécurité et la paix. Seules la justice et la solidarité. Les intérêts économiques ou politiques doivent être au service de l’homme, ils nous sont donnés pour soutenir la qualité de sa vie, lui ouvrir un avenir par l’accès aux responsabilités. C’est l’enjeu de la mondialisation qui doit être une politique de paix et de vivre ensemble à l’échelle internationale, sinon nous retrouverons les affrontements du siècle dernier. Le Christ lui-même s’est fait serviteur de la vérité et de l’amour de tous : l’enfant, le pauvre, le malade et l’étranger. Il appelle à la confiance en l’autre jusqu’au pardon, à reconnaître les droits des autres dans les rapports économiques et sociaux. La charité est universelle ou elle n’est pas.
4. Nul ne peut se dire catholique et fermer sa porte aux autres peuples, aux autres races et aux autres cultures. Par le Christ nous sommes appelés à la même espérance
: celle de constituer une seule humanité, de frères, citoyens de son royaume, dès ce monde. Tout privilège exclusif attribué à une race, à une nation, à la force ou à l’argent est une insulte à la charité universelle du Christ.
C’est à une vie nouvelle que nous sommes appelés. En ce temps de débats et de combats, chrétiens soyons responsables.
Gérard Defois, évêque de Lille
et le conseil diocésain de pastorale
Jean-Luc Brunon, évêque auxiliaire