Elections 2002
« La Paix soit avec vous »
Cette salutation de Jésus-Christ ressuscité à ses disciples, après les événements traumatisants qu’ils avaient vécus, est d’une étonnante actualité. Lorsqu’une société vit des événements inattendus et inquiétants, le risque est grand de se laisser prendre par la peur et de glisser vers des scènes de violences et de non-respect des différences culturelles, religieuses et politiques.
Dans cette situation, comme chrétiens nous devons puiser aux sources de notre foi pour demeurer dans la paix et la confiance en l’avenir.
Notre pays a su en d’autres circonstances traverser des moments difficiles. Nous avons des institutions en qui nous pouvons avoir confiance et qui nous permettront de dépasser la crise. Nous avons de la chance de vivre dans un pays où sont respectées les règles et les valeurs de la démocratie. Sachons défendre ce bien précieux.
Ne nous laissons pas déstabiliser par des critiques qui s’élèvent sur les institutions internationales, politiques, judiciaires, ecclésiales, etc.
Même si des membres de ces institutions faillissent à leur mission, cela ne doit pas entraîner le discrédit sur l’ensemble, qu’il s’agisse d’hommes politiques, de responsables de l’Église ou de la société civile. Les élus qui sont au service de la population ont droit à notre estime, et à notre respect.
Il ne faut pas s’étonner qu’après avoir cherché à discréditer des institutions, notre société se trouve fragilisée et exposée à certains extrémismes.
Dialoguons avec les jeunes, ne laissons pas se creuser un fossé entre les générations, ni entre différentes catégories sociales.
Comme chrétiens nous sommes invités à vivre encore plus fortement la solidarité, la proximité avec ceux qui ne se sentent pas écoutés, compris, ceux qui sont marginalisés, qui n’ont pas de place dans la société parce qu’ils n’ont pas de travail.
Ce qui doit nous animer dans notre vie quotidienne et sociale, c’est le respect de la dignité de chaque personne humaine quels que soient son âge, sa race, sa religion, sa culture, son opinion.
Je garde confiance car je sais que cette attitude du respect de chacun est partagée et vécue par beaucoup ici et là, au sein d’associations culturelles, sociales, éducatives… Dans les lieux scolaires ou dans les familles, nombreux sont ceux et celles qui cultivent auprès des jeunes cette attitude de respect. Il y va du cœur de l’Évangile.
Aussi, comme les Evangiles du temps pascal nous y invitent, demeurons dans la Paix
Michel Santier,
évêque de Luçon