Communiqué

Barbarin4

En ce jour où éclate un nouveau conflit au Proche-Orient, mes premières pensées vont aux populations civiles de l’Irak, déjà durement éprouvées par un embargo injuste. Elles ont droit à être respectées, et elles aspirent à vivre dans la dignité et la liberté. Je me sens proche de tous les hommes et les femmes qui vont être les victimes innocentes de cette lutte armée. C’est toute la région du Moyen-Orient, une nouvelle fois emportée dans la spirale de la violence, qui n’en finit pas de trouver son équilibre. Que les cloches de la Primatiale Saint Jean et de toutes les églises qui sonnent le glas ce matin soient comme une invitation faite à chacun de se sentir solidaire, par la prière et l’action, de ses frères et sœurs en humanité, plongés dans la souffrance et la misère.

J’invite tous les catholiques du diocèse de Lyon à se rassembler, ce soir, dans leur paroisse pour un temps de prière. Moi-même, avec la communauté chrétienne assyro-chaldéenne, originaire d’Irak, je célébrerai la Messe à 19 h à la Primatiale Saint Jean avant de me rendre dans une famille irakienne en vue d’un temps de partage et de communion. Supplions Dieu que son Esprit de vie et d’amour éclaire tous les responsables politiques et militaires afin que sans tarder cesse le bruit des armes et vienne la paix.

A ses disciples, Jésus disait : “Heureux les doux, ils obtiendront la terre promise … Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu”. De telles paroles sont plus que d’actualité. Il faut les faire nôtres et travailler activement à l’avènement d’une culture de la paix. Je demande donc que dans les communautés éducatives du diocèse, scolaires et universitaires, dans les groupes de jeunes, soient organisés des temps de rencontre et d’échange pour que chacun prenne conscience de l’importance qu’il y a à lutter contre toutes les formes de violence qui nous habitent et nous déchirent. Vivre dans un monde de justice et de paix, cela commence par le respect de soi et de l’autre, ici, à l’endroit où nous vivons.

Les semaines à venir seront sans doute difficiles pour tous, peut-être même dans l’agglomération lyonnaise. Je propose donc à ceux qui le peuvent de monter à Fourvière et de prendre un temps de recueillement sur le parvis de la Basilique, déclaré Parvis de la Paix. Veuillez inscrire des paroles de paix sur le Livre d’Or de la Paix.

+ Philippe BARBARIN Archevêque de Lyon