Sainte Elisabeth de la Trinité transparente à la grâce | Documents épiscopat
Juste un an après sa canonisation, la figure de sainte Élisabeth de la Trinité interpelle notre époque. Jeune fille parfaitement insérée dans le monde, elle y vit l’intimité avec le Christ à laquelle tout baptisé est appelé. Carmélite, elle garde un lien fort avec ses amis, leur montrant le chemin vers Celui pour qui elle a tout quitté. Elle nous invite, à sa suite, à « écouter Celui qui a tant à nous dire ».
Édito de Mgr Roland Minnerath
Le 16 octobre 2016, nous avons eu la joie de participer à la canonisation de sainte Élisabeth de la Trinité. Le procès diocésain avait été conclu en août 2012, à la suite du constat d’une guérison miraculeuse advenue en 2007. À peine quatre années plus tard, l’Église reconnaissait qu’Élisabeth a toujours été sainte devant Dieu. C’est une grâce pour nous de pouvoir la côtoyer aujourd’hui quotidiennement, sur les traces de sa vie dijonnaise ou au Carmel !
Un parcours « élisabéthain » est proposé à Dijon aux groupes de pèlerins. Il relie les lieux où Élisabeth a vécu les différentes étapes de sa vie. La chapelle du Bon Pasteur, où Élisabeth assistait à la messe en semaine, est parfaitement conservée. Avec les églises Saint-Michel ou Notre-Dame, elle sera un haut lieu de son souvenir.
Comment expliquer cet attrait pour la jeune carmélite, morte à l’âge de vingt-six ans ? Élisabeth est une enfant de Dijon. Elle y a fait ses études, s’y est illustrée par ses talents de mélomane, y a acquis le premier prix du conservatoire. Les photos qui représentent Élisabeth dans son enfance et sa jeunesse sont touchantes et ne laissent personne indifférent.
Elle, qui s’est rendue toute transparente à la grâce, a su parler des plus hauts mystères de la foi en termes presque familiers.
Élisabeth exerce tout naturellement une grande fascination sur les jeunes. D’innombrables marches et pèlerinages de jeunes se dirigent vers le Carmel et la cellule reconstituée d’Élisabeth. Avoir tout quitté à vingt et un ans, s’enfermer dans un couvent alors que la vie vous a comblé, interroge vivement les jeunes. De plus, Élisabeth montre, par sa correspondance, qu’elle reste attentive à sa famille et ses amis hors du monastère. Le témoignage de vie intérieure laissé dans ses écrits s’adresse à tous ceux qui pourront croiser sa route.
Dans ce document, frère Didier-Marie Golay, carme déchaux, nous fait entrer avec finesse dans la spiritualité d’Élisabeth qui a voulu faire de sa vie une « louange de gloire » à la Trinité sainte. La Trinité a choisi d’habiter en nous. À nous de toujours entretenir le dialogue avec elle.
Mgr Roland Minnerath,
Archevêque de Dijon