Qu’est-ce qu’un évêque auxiliaire ?
C’est d’abord un évêque à part entière, ordonné pour la charge de l’épiscopat, portant collégialement avec tous les évêques du monde le souci de l’Église universelle. Parce qu’il ne peut y avoir d’évêque sans siège, il reçoit le titre d’un évêché actuellement abandonné, situé souvent dans les actuels pays musulmans. C’est la raison pour laquelle on l’appelle évêque titulaire ou in partibus infidelium (dans les régions des infidèles).
Le besoin d’évêques auxiliaires (on disait alors suffragants) s’est d’abord fait sentir sous l’Ancien Régime, alors que les évêques étaient plus souvent en voyage que dans leur diocèse. Le suffragant accomplissait en leur nom et à leur place la majeure partie des tâches épiscopales.
Ce besoin a resurgi à une époque récente. Plutôt que de diviser des diocèses très peuplés (ce qui paraît difficile pour les grandes villes de Paris ou de Lyon et délicat – pour des raisons concordataires – dans le cas de Strasbourg), on a préféré adjoindre des évêques qui aident l’évêque diocésain, d’où le nom d’auxiliaires. Certes, les vicaires généraux et épiscopaux remplissent déjà un rôle important de délégation, mais il existe un certain nombre de tâches où l’intervention d’un évêque est soit obligatoire, soit préférable.