Mgr Lagleize fait plancher les évêques sur le dimanche

Lagleize Jean-Christophe - Valence

Président du groupe de travail épiscopal sur les « rassemblements dominicaux », Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Valence, a présenté quatre fiches et une liste de questions aux évêques, le 5 novembre 2010.
Les partages doivent permettre « une évaluation et un renouvellement de nos pratiques ». Les évêques ont donc creusé les fiches en carrefours, chacun présentant une expérience de son diocèse en lien avec la problématique abordée. Le groupe de travail se propose maintenant de reprendre les fiches et de les soumettre à l’approbation des évêques lors de l’Assemblée plénière d’avril ou de novembre 2011, pour diffusion dans les paroisses.

« Pour sanctifier le dimanche ». « Le jour du Seigneur est convocation à s’assembler pour faire mémoire du Christ mort et ressuscité et rendre grâce à Dieu » introduit l’encadré de la première fiche. Celle-ci rappelle que l’eucharistie est « évidemment la manière la plus accomplie de célébrer le dimanche ». Devant la difficulté d’assurer ce sacrement, le grupe de travail a retenu deux propositions : la redécouverte de la liturgie des heures (laudes ou vêpres du dimanche, vigiles le samedi soir) et la liturgie de la Parole, appelée aussi « assemblée de prière ». Le dimanche, « moment privilégié pour fortifier le lien ecclésial », dit « quelque chose de la fraternité que le Christ vient créer dans le monde » et se doit d’être festif.

« Rassemblement du dimanche. Entre proximité, réseaux, regroupements ». « L’expression « aller à l’ecclesia » ne voulait pas dire se rendre à l’église bâtiment, mais rejoindre les chrétiens rassemblés » explique le rapport de Mgr Coffy (Eglise-Assemblée-Dimanche, Lourdes 1976), cité largement par le groupe de travail dans le deuxième fiche. « Aujourd’hui, (…) nous allons de la dispersion au rassemblement ». Le groupe épiscopal décortique la « tension » à vivre entre le désir de se « rassembler » et celui de tenir compte de la « proximité ».

« Articuler l’habituel et l’exceptionnel ». Commentant la troisième fiche, Mgr Lagleize a soulevé la question de la « ritualité ». Propositions spirituelles dans d’autres lieux que la paroisse, animations autour d’une messe en semaine, événements médiatiques, rassemblements diocésains… Ces propositions permettent de rejoindre des paroissiens « moins réguliers, voire peu ou pas pratiquants ». « Cet exceptionnel interroge l’Eglise dans sa manière d’habiter son rythme habituel » écrit-il.

« Dimanche et pastorale sacramentelle… Une chance pour aller au cœur de la foi ». Accueil des fiancés et des familles en deuil, scrutins des catéchumènes… « La préparation des sacrements doit mettre en lien avec la communauté ecclésiale », a affirmé Mgr Lagleize… sans faire du dimanche « un fourre-tout de sacrements » pour autant ! Avec cette quatrième et dernière fiche, les évêques s’interrogeront sur les repères à se donner pour garder un équilibre.

Quant aux questions particulières autour du rassemblement dominical, la liste cite : la messe dans des lieux différents : hôpitaux, maisons d’arrêt, etc. où on célèbre en semaine ; la messe télévisée et la question du lien à la communauté (« On voit mieux à la télé ») ; la formation des acteurs liturgiques et enfin, la piété populaire et notamment le succès des rassemblements évangéliques.
 

Le groupe de travail et sa méthode

Il comprend Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Valence, Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen, Mgr Christian Nourrichard, évêque d’Evreux, Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Sain-Dié, Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, P. Jacques Rideau, directeur du Service national de la Pastorale sacramentelle et liturgique, P. Luc Mellet, directeur du Service national de la Catéchèse et du Catéchuménat (SNCC) et M. Philippe Barras (SNPLS).

Le groupe a notamment invité à s’exprimer le P. François Wernert (auteur du livre « Le dimanche en déroute ») et fr. Philippe Jeannin (producteur du « Jour du Seigneur » sur France 2).

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