« Développer des actions avec l’Eglise à Haïti », interview de Mgr Garnier à Lourdes

La commission et le service de la Mission universelle ont beaucoup investi dans l’établissement de liens avec l’Eglise d’Haïti. Une antenne pour répondre aux appels d’urgence a été mise en place. Des contacts avec les Pères de Saint-Jacques ont favorisé un suivi de cette opération d’entraide. Le séminaire national est à terre ! Il faut contribuer à aider à la reprise des cours pour 200 séminaristes. Une assistance est mise en place aussi pour apporter une aide aux séminaristes qui ont subi des amputations.

Quelles leçons tirez-vous du voyage récent en Haïti de Mgr Stenger ?

Mgr Marc Stenger, qui accompagne le pôle Amérique latine et Caraïbes, a effectué une visite d’une semaine à Haïti. En plus des besoins que j’ai déjà cités pour les séminaristes et les prêtres, une opération d’urgence pour relever les écoles est indispensable. L’association des recteurs de cathédrales se mobilise pour la reconstruction de la cathédrale de Port-au-Prince. L’équipe de la bibliothèque des Pères spiritains à Chevilly-Larue assure le regroupement des dons en livres. Nous devons agir là où des ONG ne peuvent agir. Des actions d’Eglises à Eglises sont à développer.

Lors de votre intervention en assemblée plénière, vous avez évoqué l’accueil des prêtres étrangers présents dans les paroisses en France. Quel point en retenez-vous?

Le nombre de prêtres venus de l’étranger a beaucoup augmenté et augmente encore. De 200 en 1997, ils sont près de 1 500 aujourd’hui. Ils rendent de réels services mais nous avons à préciser nos exigences et la façon dont nous les intégrons dans le dispositif pastoral. Des propositions de formation pour favoriser une meilleure rencontre culturelle et ecclésiale sont à renforcer. Et puis, il reste une question essentielle : leur présence chez nous ne fragilise-t-elle pas la mission dans leur Eglise d’origine ?