Transmettre l’intransmissible ?

Qu’est-ce que l’initiation chrétienne ?

L’initiation chrétienne est une démarche qui permet une réelle expérience de foi en Église. Elle est vécue aussi bien par des enfants, que des jeunes et des adultes. Ce mode de transmission s’adapte au rythme et à la progression de chacun pour respecter la liberté de sa démarche.
Elle s’inscrit dans un itinéraire fait de temps et d’étapes liturgiques (sacrements du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie) qui dévoilent le sens de la vie chrétienne. Chaque catéchumène est accompagné par des chrétiens. Ensemble, ils cheminent dans la joie de laisser résonner en eux la Parole de Dieu. A travers le questionnement, la lecture croyante des textes bibliques, la relecture des événements de sa vie, la liturgie… une vie fraternelle en Église s’expérimente. Il y a aussi les parrains et les marraines qui ont un rôle auprès de chacun quelque soit leur âge.

Source : Service national de la catéchèse et du catéchuménat

Comment se passe la catéchèse ?

Au moment du baptême de leur enfant les parents se sont engagés à l’envoyer au catéchisme. Aujourd’hui, après le temps de l’éveil à la foi (3-5 ans), et celui d’une  » catéchèse  » dite familiale (5-7 ans) parce qu’essentiellement faite à la maison, l’enfant entre en première année de catéchèse. La période habituelle du catéchisme couvre le cycle scolaire CE2 à CM2. Ensuite on parle plus volontiers d’aumônerie (Collège-Lycée). Si l’enfant ou le jeune est dans une école catholique, la catéchèse se fait dans l’établissement, en moyenne une heure par semaine. Si l’enfant ou le jeune est scolarisé dans un établissement public bien souvent la catéchèse se fait à la paroisse à des heures prévues avec le (la) catéchiste. A noter qu’un enfant ou un jeune non baptisé peut participer au catéchisme. Ce sera pour lui l’occasion de découvrir les sacrements chrétiens et de peut-être désirer le baptême par la suite.

La catéchèse se réalise dans une équipe de jeunes guidée par un(e) catéchiste et avec l’aide de documents de la foi (écrit, sonore, visuel…) et des temps de célébration et de prières. De nombreuses pédagogies sont offertes pour aider chacun des enfants et des jeunes à grandir dans une relation vivante à Dieu, et pour rendre la catéchèse plus attrayante. Bien des parents à l’occasion de la catéchèse de leur enfant se posent à nouveau la question du pourquoi de la foi et retrouvent parfois le bonheur de cheminer comme croyants. D’ailleurs, des rencontres avec les parents au cours de l’année de catéchisme, permettent de faire le point sur les propositions faites aux enfants et aux jeunes. Car, pour l’Eglise, les premiers responsables de la catéchèse sont les parents et le catéchisme est là pour les aider dans leur responsabilité de parents chrétiens.

Le catéchisme a pour but de permettre à l’enfant puis au jeune de faire une quintuple expérience : vivre en Eglise avec d’autres chrétiens, participer aux sacrements de la foi (en particulier l’Eucharistie du dimanche et le sacrement du pardon), s’approprier les textes fondateurs de la foi (Credo, Bible), articuler vie personnelle et vie évangélique selon une éthique respectueuse de soi et des autres, et surtout développer une vie spirituelle où Dieu est reconnu Père, Fils et Esprit Saint. La catéchèse vise finalement à faire de chacun, des chrétiens adultes dans la foi, capable de s’approprier les questions du temps présent à la lumière de la vie du Christ. La catéchèse, c’est l’intelligence de la foi au service d’une vie humaine en chemin.

Source : Service national de la catéchèse et du catéchuménat

Existe-t-il une catéchèse pour les enfants handicapés ?

L’Eglise se veut accueillante à toute personne au nom de l’Evangile. Pour les enfants, les jeunes, touchés par un handicap moteur ou mental, des propositions catéchétiques sont faites ; les moyens sont adaptés selon les âges et les handicaps (jeux, lecture d’image, musique, expressions corporelles… C’est le Service Catéchétique Spécialisé qui prend en charge cette évangélisation de la foi avec bien souvent un accompagnement personnel. Dans chaque département (ou diocèse), ce service existe. En Mayenne, il se trouve à la Maison du Diocèse à Laval.
Dans ce type de catéchèse il s’agit de favoriser un climat d’écoute et de respect entre les personnes, et de préparer à une rencontre de foi avec le Christ à la mesure des possibilités de chacun. L’Eglise croit fondamentalement en la dignité de toute personne humaine et considère la foi comme un don pour tous.

Source : Service national de la catéchèse et du catéchuménat

Que signifie être témoin ? En quoi les chrétiens sont-ils des témoins ?

L’esprit Saint constitue les chrétiens en peuple de témoins. Mais qu’est-ce qu’être témoin ? Dans l’Evangile de St Jean, le témoin est celui qui n’est pas sujet de l’action mais celui qui voit l’action accomplie par un autre. Le témoin, puisqu’il a vu, peut aller dire aux autres ce qui se passe. Dans le contexte de la foi, le témoin est celui qui discerne l’œuvre de l’esprit Saint dans la vie quotidienne. Le chrétien ne fait pas mieux qu’un autre homme mais il consent à reconnaître Dieu comme source de renouveau spirituel. Il croit, célèbre et agit selon l’espérance qui l’habite.

Source : Service national de la catéchèse et du catéchuménat

La foi au Christ : transmettre l’intransmissible ?

Et si nous nous demandions […] ce que Jésus de Nazareth, le Christ, peut nous apprendre de la transmission de la vie et de la foi !

Au lieu de nous lamenter sur la « panne de transmission  » au sein de nos sociétés européennes et dans l’Eglise, regardons tout simplement l’extraordinaire savoir-faire du Nazaréen, son art de pédagogue, tel que les récits évangéliques le mettent en scène. Trop souvent nous nous laissons paralyser par la complexité du message chrétien , décourager par ces jeux de piste que sont nos grands catéchismes où il est tout aussi difficile de s’orienter que dans les gares parisiennes lorsque l’on est étranger ! Or, à ouvrir les évangiles, nous découvrons un homme, certes aux prises avec la complexité souvent dramatique de la vie, mais capable de toucher immédiatement le point essentiel chez ceux qu’il rencontre : l’endroit mystérieux où peuvent se libérer des énergies de vie insoupçonnées. C’est ce qu’il montre à son entourage, y suscitant, sans beaucoup de paroles, le désir d’acquérir un même doigté dans l’approche de l’existence humaine.

Regardons donc de près :

I. Qu’est-ce que nous apprend le « passeur  » de Galilée ?

1. D’abord et avant tout ceci : Jésus nous apprend qu’ il n’y a pas de vie humaine sans « foi « . Comprenons bien ce mot si galvaudé de « foi  » et ne pensons pas trop vite au « Credo  » de Nicée-Constantinople ni même à des enseignements proprement chrétiens. Pensons à l’acte élémentaire de confiance que nous posons tous les jours pour pouvoir vivre : la vie mérite-t-elle d’être vécue ? Tient-elle sa promesse ? Rien ne le garantit d’avance ; pour vivre, il n’y a pas d’autre chemin que de faire « crédit  » !

On entend ce langage élémentaire de la foi traverser tous les domaines de notre existence : « croyance  » et « créance  » sont étymologiquement voisines ; « faire crédit « , « éprouver la fiabilité « , « se fier à quelqu’un « , tout cela est nécessaire dans le monde financier et économique comme dans nos relations les plus intimes, et pas uniquement dans la sphère religieuse. L’ensemble de nos échanges, voire toute notre vie en société, est fondé sur une confiance inaugurale ou initiale.

Et c’est ce qui caractérise l’homme ; les anthropologues nous l’apprennent : à la différence de l’animal, l’être humain est radicalement inachevé quand il naît et il le reste tout au long de son existence. Cet inachèvement constitutif fait appel à sa capacité à faire confiance en la vie, à y croire. Mais il doit passer chaque fois un « seuil  » quand il laisse la peur devant l’inconnu céder la place au simple courage d’être et de vivre ; toutes les cultures le savent en accompagnant ces passages décisifs par leurs rites d’initiation.

Ces seuils, personne ne peut les franchir seul. Pour chacun de nous, ces « nouvelles naissances « , supposent déjà des relations, parentales ou autres, qui nous précèdent : nous sommes réellement engendrés à faire confiance, par d’autres qui nous ont fait confiance, sans toutefois que la responsabilité de notre propre décision de croire ou de ne pas croire en la vie puisse nous être enlevée. Qui ne se souvient d’avoir entendu une parole décisive d’un autre ou d’avoir vu dans son regard bienveillant la possibilité de faire soi-même le pas qui coûte ! A certaines étapes de notre existence, il nous paraît suffisant de vivre sur la vitesse acquise ; mais à des moments de passage ou de crise, l’acte de foi inaugural en la vie doit être réactivé. Dans ces situations, nous avons vraiment besoin de personnes capables de la susciter ou de la ressusciter. Nous avons besoin de « passeurs « .

C’est alors que nous découvrons l’intérêt primordial du « passeur  » de Galilée pour cette « foi  » comme unique source de vie : « C’est ta foi qui t’a sauvé « , dit-il à tant d’hommes et de femmes rencontrés en situation de nécessité : celle qui depuis douze ans souffre d’hémorragies, les porteurs du paralytique, le centurion attaché à son esclave malade et sur le point de mourir, etc., etc. Jésus nous apprend ainsi qu’il n’y a pas de vie humaine sans « foi « .

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Source : Site internet du portail jeunes de l’Eglise catholique en France

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