La traduction du Notre Père vue par le Pape François
Dieu ne nous induit pas en tentation. Le pape François salue la traduction française du Notre Père entrée en vigueur récemment ; un exemple à suivre. Le Souverain Pontife s’est exprimé à ce sujet le 6 décembre, au cours du septième épisode d’une émission diffusée sur TV 2000, la télévision des évêques italiens.
C’est moi qui tombe ; ce n’est pas Lui qui me jette dans la tentation pour voir ensuite comment je suis tombé ; un père ne ferait pas cela, un père aide à se relever tout de suite, a-t-il commenté. Dans cette série, le pape François dialogue avec un jeune aumônier de prison. Au début de chaque émission il commente une séquence du Notre Père. Celui qui induit en tentation c’est Satan ; c’est précisément sa fonction, explique-t-il.
Les interrogations suscitées par cette séquence ambiguë n’épargnent pas la péninsule italienne. Dans sa nouvelle version de la Bible, en 2008, la Conférence des évêques italiens avait modifié la traduction en adoptant la formule « Ne nous abandonne pas à la tentation », mais cette dernière n’a pas encore été introduite dans le Missel italien. Le Saint-Père vient donc de mettre son poids dans la balance. Et son intervention a eu un vaste retentissement.
Le pape François l’a d’ailleurs manifesté à plusieurs reprises. Il est très attaché au Notre Père, que Jésus lui-même a enseigné à ses disciples alors qu’ils lui demandaient comment il fallait prier. C’est cette prière qui, selon le pontife argentin, définit l’identité chrétienne. Le soir de son élection, lors de sa première apparition au balcon central de la basilique Saint-Pierre, il avait créé la surprise en invitant la foule des fidèles à réciter avec lui le Notre-Père ; un geste sans précédent. Mais le pape François surprend encore quand il déclare, dans un autre épisode de cette même émission qu’il faut du courage pour prier le Notre-Père…Mettez-vous à dire « papa » et à croire vraiment que Dieu est le Père qui nous accompagne, qui nous pardonne… Pour le Saint-Père, croire c’est aussi prendre un grand risque : et si ce n’était pas vrai ? lance-t-il.
A un autre moment, dans le deuxième épisode, le pape François avoue qu’il lui arrive de s’endormir en priant : Cela arrivait aussi à Sainte Thérèse de Lisieux. Elle disait que cela plait au Seigneur. Et quand il commente le verset : « que Ton nom soit sanctifié », il affirme : Souvent nous nous disons chrétiens…Et pourtant Nous vivons non pas dans l’amour mais dans la haine, la compétition, les guerres. Le nom de Dieu peut-il être sanctifié par des chrétiens qui luttent entre eux pour le pouvoir ?
Ces commentaires, verset par verset, ont été recueillis dans un livre « Quand vous priez, dites : Notre Père », sorti en librairie le 23 novembre, en Italie. Les paroles enseignées par Jésus trouvent un écho dans la vie du pape, dans sa mission apostolique. Cette prière, que lui a enseignée sa grand-mère, donne au Souverain pontife un sentiment de sécurité. J’ai un Père devant lequel je me sens toujours comme un enfant. Un Père qui m’accompagne et m’attend…..Il est aux cieux, mais cela n’est pas synonyme de toute-puissance ou de distance….sanctifier son nom cela veut dire être cohérent, et Son nom est : « Miséricorde ».
La nouvelle traduction du « Notre Père » par le pape François
Lors d’une émission diffusée le 6 décembre 2017 par TV 2000, le pape François a confié son interprétation de la nouvelle traduction francophone du Notre-Père concernant la sixième formulation de la demande « ne nous laisse pas entrer en tentation » et qui était auparavant : « Ne nous soumets pas à la tentation ».
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