Salve Regina, Salut ô Reine
La plus célèbre des Antiennes adressées à Marie. Elle est Reine bien sûr, mais l’auteur Adhémar de Monteil, évêque du Puy, au XIe siècle, l’appelle aussitôt mère de miséricorde et ses yeux miséricordieux sont tournés vers nous. Au XIIe siècle, Saint Bernard, le célèbre dévot de Notre Dame, y a ajouté les trois dernières invocations pleines de tendresse.
Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre
consolation, notre espoir, salut !
Enfants d’Ève, de cette terre d’exil nous crions vers vous ;
vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée
de larmes.
Ô vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regards compatissants.
Et, après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus, le fruit
béni de vos entrailles,
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge
Marie !
Salve, Regína, Máter misericórdiæ
Víta, dulcédo, et spes nóstra, sálve.
Ad te clamámus, éxules, fílii Hévæ.
Ad te suspirámus, geméntes et flentes
in hac lacrimárum válle.
Eia ergo, Advocáta nóstra,
íllos túos misericórdes óculos
ad nos convérte.
Et Jésum, benedíctum frúctum véntris túi,
nóbis post hoc exsílium osténde.
O clémens, O pía, O dúlcis Vírgo María.
Vous pouvez écouter l’Antienne Salve Regina dans sa version la plus habituellement chantée à Notre-Dame de Paris en cliquant ici, ou bien dans sa version grégorienne interprétée par les chœurs de la Maîtrise de la cathédrale sous la direction de Denis Rouger en cliquant ici