Benoît XVI : « L’avent, temps de l’espérance par excellence », décembre 2008

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« Alors que les chrétiens se préparent à la grande fête de la Nativité du Sauveur, ils ravivent en eux l’espérance dans l’attente de son retour glorieux à la fin des temps ».
« C’est donc à l’espérance que j’ai consacré ma seconde Encyclique et je suis heureux de l’offrir à toute l’Eglise en ce premier dimanche d’Avent, de manière à ce que communautés et fidèles la lisent et la méditent à la découverte de la beauté et de la profondeur de l’espérance chrétienne ».

« La véritable espérance se fonde dans la foi en Dieu amour, Père de miséricorde » (…) Le temps d’Avent est aussi favorable au constat de ce que l’espérance n’est in vague ni vaine. Elle est une certitude parce que ancrée dans le Christ, Dieu fait homme et rocher de notre salut ».

« Dans l’Epître aux Ephésiens Paul indique qu’avant d’embrasser la foi dans le Christ ils étaient sans espérance et sans Dieu dans ce monde. C’est là une formule des plus actuelles face au paganisme de notre époque, au nihilisme qui corrode l’espérance dans le coeur de l’homme qu’il pousse à croire au vide autour de lui: rien avant la vie, rien après la mort. En fait, sans Dieu pas d’espérance ».

« C’est le rapport entre l’existence terrestre et l’au-delà qui est en jeu. Or cet au-delà n’est pas un lieu où l’on finit après la mort mais la réalité de Dieu, la plénitude de la vie à laquelle tout être humain tend en fait. Dieu a répondu à cette attente de l’homme par le Christ, don d’espérance ».

« L’homme est la seule créature libre de dire oui ou non à l’éternité, c’est-à-dire à Dieu. Il est capable d’éteindre en lui l’espérance, éliminant Dieu de sa vie… Dieu connaît le cœur de l’homme et sait que celui qui le rejette n’a pas vu son véritable visage. C’est pourquoi il ne cesse de frapper à notre porte comme un pèlerin à la recherche d’accueil, et pourquoi il concède encore du temps à l’humanité afin que tous les hommes puissent le connaître. C’est là aussi le sens de l’année liturgique qui s’ouvre comme don de Dieu qui se révèle à nouveau dans le mystère du Christ, par la Parole et par les Sacrements ».

« Cette attente de Dieu précède toujours notre espérance, comme son amour est toujours le premier à se manifester (…) Toute personne est appelée à l’espérer, à répondre à l’attente que Dieu met en elle… Car dans l’espérance est inscrite de manière indélébile dans le cœur de l’homme, Dieu le Père étant la vie et nous, créés pour la vie éternelle ».

Extraits de l’homélie prononcée par le pape Benoît XVI, samedi 1er décembre 2007 pour les vêpres du premier dimanche d’Avent