Homélie du dimanche 29 novembre

Dimanche 29 novembre 2015
Premier dimanche de l’Avent

Références bibliques :

Lecture du prophète Jérémie : 33. 14 à 16 : » Je ferai germer un germe de justice. »
Psaume 24 :  » Fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité. »
Saint Paul aux Thessaloniciens : 3.12 à 4.2 :  » Faites de nouveaux progrès. »
Évangile selon saint Luc : 21. 25 36 :  » Tenez-vous sur vos gardes. Restez éveillés. »

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UNE NOUVELLE ANNÉE LITURGIQUE

 » Le Seigneur nous donne la grâce et la joie d’ouvrir une nouvelle année liturgique en commençant par sa première étape : l’Avent, période qui fait mémoire de la venue de Dieu au milieu de nous.

 » Chaque commencement porte en soi une grâce particulière, parce qu’il est béni par le Seigneur. Le temps passe sans jamais s’arrêter et il nous est souvent difficile d’accepter ce changement continu.

 » Pendant cet Avent, il nous sera donné une fois encore de faire l’expérience de la proximité de Celui qui a créé le monde, qui oriente l’histoire et qui a pris soin de nous jusqu’à arriver à ce sommet de sa complaisance : se faire homme.

 » C’est justement le grand et fascinant mystère du Dieu avec nous, et même du Dieu qui se fait l’un de nous, que nous allons célébrer ces prochaines semaines, en marchant vers le saint Noël.

 » C’est aujourd’hui le début d’une nouvelle année liturgique. Le temps passe sans jamais s’arrêter et il nous est souvent difficile d’accepter ce changement continu. » (Benoît XVI)

L’INATTENDU D’UN RENOUVEAU

Le temps de l’Avent nous rappelle que le temps est un don précieux. Il est limité et nous devons l’utiliser le mieux possible. Notre vie est une marche vers l’avant et nous ne pouvons ni arrêter le temps, ni revenir en arrière.

Cette nouvelle année liturgique nous réserve des nouveautés, des surprises, des conquêtes, des défaites. Notre vie est une marche vers un à venir, un avenir. Nous ne pouvons ni arrêter le temps, ni revenir en arrière. Il nous faut continuer à avancer, même si parfois la route est difficile.

Marie et Joseph ont quitté Nazareth, les habitudes de l’atelier et leur famille. Ils ont pris le chemin qui les mène vers une auberge, une foule bruyante inconnue et une étable. Et Dieu en fit sa demeure humaine, temporaire, pour y commencer son cheminement avec nous. Désormais et définitivement, nous avons à cheminer avec Lui.

Le temps de l’Avent nous rappelle que le temps, en chaque instant, est un don précieux. Il est limité et nous devons l’utiliser le mieux possible, puisqu’il est le temps de Dieu parmi nous, puisqu’il vient partager le nôtre.

RESTONS ÉVEILLÉS

La période liturgique de l’Avent a donc deux buts principaux : nous préparer à la fête de Noël et raviver le feu de notre espérance. Nous commençons aujourd’hui une période de quatre semaines de réflexion, de préparation, de conversion !

Dieu s’invite chez-nous. Lui fermerons-nous la porte comme les gens de Bethléem : «il n’y a plus de place dans notre auberge» ? Est-ce que la fête de Noël sera seulement une fête aux célébrations multiples? Y aura-t-il encore de la place pour Dieu dans toutes ces fêtes ?

Un temps de grande espérance. Chaque commencement porte en soi une grâce particulière, parce que chaque commencement est béni par le Seigneur. C’est ce que les anges ont chanté en réveillant les bergers.

Comme eux, nous sommes invités à participer à la nouvelle présence de Dieu et à le dire et la vivre pendant ce temps de Fêtes : faire plaisir, pardonner, renouer les contacts, venir en aide, créer un monde plus fraternel.

Car pour un grand nombre de personnes, le temps des Fêtes, c’est le temps qui souligne de façon pénible leur misère, leur pauvreté, leur isolement. L’Avent nous invité à ouvrir les yeux et le coeur pour partager notre espérance avec ceux et celles qui en ont le plus besoin.

Se réveiller avec les bergers, c’est nous rendre attentif à la venue du Christ, comme à l’existence de nos frères. Dans nos familles ceci peut se vivre des parents vers les enfants, des enfants vers les parents, des époux l’un envers l’autre. Cela passe aussi par l’attention que l’on porte aux grands-parents, aux alliés, à notre famille large.

En fait, le plus important pour nous aujourd’hui, c’est la manière dont nous devons assumer cette attente. Celle-ci demande de notre part de vivre un engagement radical parce que la préparation du Règne de Dieu exige un investissement de tout notre être.

Dieu s’est engagé en notre vie par son Fils Jésus et, chaque année, l’Avent est une offre d’amour faite à notre liberté et à ce titre une exigence sans limite. La vigilance chrétienne est tout à la fois confiance en l’absolue gratuité du don de Dieu et la réponse consciente du sérieux de ce don qui nous est fait.

 » Restez éveillés et priez en tout temps, nous dit Jésus. Vous aurez la force de vous tenir debout devant le Fils de l’Homme. » (Saint Luc 21-36) . Notre réponse est dans l’oraison de l’ouverture de la liturgie de ce dimanche :  » Aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur.

En 2025, nous sommes en année liturgique C