Eclairages d’évêques sur le Jubilé de la Miséricorde

Les évêques de France en expliquent les enjeux et le déroulé dans leur diocèse du Jubilé de la Miséricorde.

« Ne passons pas à côté de la grâce de cette année ! » Mgr Jean-Louis Papinpar Mgr Papin, évêque de Nancy et Toul

La miséricorde est le «cœur battant de l’Évangile».
Elle nous dit ce qu’est Dieu en lui-même et ce qu’il est pour chacun de nous : un Dieu d’amour et de tendresse qui ne cesse de nous manifester son pardon, un Dieu qui n’est pas sourd à la plainte de ceux qui souffrent et qui leur ouvre un chemin d’espérance.
Tout au long de sa mission, Jésus nous a révélé en actes et en paroles le visage de ce Dieu.

En décidant une Année sainte de la miséricorde divine, notre pape François nous invite à fixer notre regard sur le Christ «afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père» (…)

Mgr Bernard Housset » L’Année de la miséricorde  » par Mgr Housset, évêque de La Rochelle et Saintes

(…) Oui, nous sommes tous invités par le pape et, à travers lui, par le Seigneur, à être davantage « miséricordieux comme le Père » (Luc 6,36). Telle est en effet la devise de cette année sainte.

En ce sens, elle tombe bien pour notre diocèse. Car la miséricorde est bien au cœur des quatre axes de notre perspective « Diocèse 2023 ». En effet, la consultation des neuf groupes d’acteurs pastoraux a mis en valeur les convictions suivantes :

L’Eglise de l’avenir sera constituée par des groupes et des communautés :

– Fondées sur la Parole de Dieu : c’est par sa méditation régulière que nous approfondissons l’être et l’agir permanent du Dieu de miséricorde (…)

Mgr Guy de Kerimel  » 2015-2016 : Année de la Miséricorde et de l’Appel  » par Mgr de Kerimel

Notre diocèse lance, à partir du 1er septembre, une Année de la Miséricorde et de l’Appel, sur laquelle se greffera, à partir du mois de décembre, le Jubilé de la Miséricorde, avec l’ouverture de la Porte sainte par le pape François, le 8 décembre à Saint-Pierre de Rome, et dans les diocèses le dimanche suivant.
L’Appel et la Miséricorde sont deux notions intimement liées, comme on peut le voir dans le récit de l’appel de Saint Matthieu le collecteur d’impôt (cf. Mt. 9, 9-13). C’est à cette occasion que Jésus déclare : « Allez donc apprendre le sens de cette parole : c’est la miséricorde que je désire, et non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs ».

 » Vivre l’année de la Miséricorde dans l’Oise  » par Mgr Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis Mgr Jacques Benoit-Gonnin

(…) Personne n’est trop loin du Seigneur miséricordieux pour ne pouvoir être rejoint, regardé avec bonté, et renouvelé dans la vie et l’espérance. Personne n’en est trop près qu’il n’ait plus besoin d’accueillir cette miséricorde qui relève, libère, guérit et met au service du bien d’autrui. Pour tous, cette année devrait être l’occasion de faire l’expérience de la bonté inépuisable de Celui qui nous a aimés jusqu’à assumer notre condition humaine, à mourir en croix, à ressusciter d’entre les morts pour nous entrainer à sa suite, dans la gloire de son Père (…).

Mgr Laurent Camiade« Jubilé de la Miséricorde  » par Mgr Laurent Camiade, évêque de Cahors

 (…) Notre vie spirituelle doit s’appuyer sur la miséricorde du Père pour s’élancer vers un surcroît d’amour, pour que notre égoïsme ne l’emporte pas sur notre sens des autres. Les duretés dénoncées récemment dans la capacité d’accueil du peuple français vis-à-vis de personnes fuyant la guerre au risque de se noyer dans la Méditerranée ne sont qu’un signe parmi d’autres que nous avons besoin de dépasser des peurs et des conditionnements socio-culturels pour grandir dans l’espérance et la charité. L’instabilité des liens familiaux et les nombreuses et complexes fragilités affectives qui en découlent sont aussi un appel à renouveler notre confiance dans la miséricorde de Dieu. Les synodes romains sur la famille nous aident à prendre conscience de cet appel et nous aurons à en tenir compte dans notre pastorale familiale et dans notre attention à la diversité des situations (…).

(…) Cette démarche comprend une demande de pardon que l’on reçoit dans le sacrement de la réconciliation, une participation renouvelée au sacrement de l’Eucharistie et une prière aux intentions que le Pape porte dans son cœur pour le bien de l’Église et du monde entier. C’est le désir d’être libéré du mal commis (péché) et le désir de conversion ( changer sa manière de vivre) qui, pour une personne, sera à la base d’une démarche jubilaire (…).

Mgr François Jacolin, m.d.p.« La Porte de la Miséricorde » par Mgr Jacolin, évêque de Mende

(…) Nous entrerons donc dans cette année de la Miséricorde d’abord par nos pieds, comme un pèlerinage, mais aussi par nos bouches en priant et en chantant des chants d’action de grâce, et par nos oreilles en nous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu. Mais nous y entrerons avant tout par notre cœur pour une démarche de conversion en profondeur tout au long de cette année sainte, car la Miséricorde du Seigneur a son but et son accomplissement dans la guérison et la rénovation de notre cœur d’enfant de Dieu pour devenir « miséricordieux comme le Père ». Cette conversion passera donc aussi par nos mains pour des œuvres de miséricorde en faveur de nos frères et de nos sœurs (…).

 

 

 

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