Benoît XVI célèbre la messe au stade de Cotonou
« Le passage évangélique que nous venons d’entendre dit que Jésus, le Fils de l’homme, le juge final de nos vies, a voulu prendre la forme de ceux qui ont faim et soif, des étrangers, de ceux qui sont nus, malades ou prisonniers, finalement de toutes les personnes qui souffrent ou sont mises de côté. Notre comportement à leur égard sera donc considéré comme le comportement que nous avons à l’égard de Jésus lui-même. Ne voyons pas là une simple formule littéraire, une simple image! Toute l’existence de Jésus en est une illustration… Lui qui n’avait pas où reposer sa tête, sera condamné à mourir sur une croix. Tel est le Roi que nous célébrons. Cela peut nous paraître déconcertant aujourd’hui comme il y a 2000 ans, habitués que nous sommes à voir les signes de la royauté dans la réussite, la puissance, l’argent ou le pouvoir. Nous avons du mal à accepter un tel roi, un roi qui se fait le serviteur des plus petits, des plus humbles, un roi dont le trône est une croix. Et pourtant, nous dit l’Ecriture, c’est ainsi que se manifeste la gloire du Christ qui, dans l’humilité de son existence terrestre, prouve son pouvoir de juger le monde. Pour lui, régner c’est servir! Et ce qu’il nous demande, c’est de le suivre sur ce chemin, de servir, d’être attentifs au cri du pauvre, du faible, du marginalisé. Le baptisé sait que sa décision de suivre le Christ peut l’amener à de grands sacrifices, parfois même à celui de sa vie. Mais, comme nous l’a rappelé Paul, le Christ a vaincu la mort et il nous entraîne à sa suite dans sa résurrection. Il nous introduit dans un monde nouveau, un monde de liberté et de bonheur. Aujourd’hui encore, tant de liens avec le monde ancien, tant de peurs nous tiennent prisonniers et nous empêchent de vivre libres et heureux. Laissons le Christ nous libérer de ce monde ancien ».
« Gardez courage »
« Ce matin, je vous invite également à vous réjouir avec moi. En effet, voici 150 ans que la croix du Christ a été implantée sur la terre béninoise… Tous ceux qui ont reçu ce don merveilleux de la foi, ce don de la rencontre avec le Seigneur ressuscité, ressentent aussi le besoin de l’annoncer aux autres… Et ce devoir est toujours prioritaire car, après 150 ans, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore entendu le message de salut du Christ. Et nombreux sont aussi ceux qui sont réticents à ouvrir leurs cœurs à la Parole de Dieu. Nombreux ceux dont la foi est faible!… Au Bénin, l’Eglise a beaucoup reçu des missionnaires. Elle doit à son tour porter ce message d’espérance aux peuples qui ne connaissent pas ou qui ne connaissent plus le Seigneur… Or le chrétien doit être un bâtisseur inlassable de communion, de paix et de solidarité, ces dons que Jésus lui-même nous a faits. En y étant fidèles, nous collaborons tous à la réalisation du plan de salut de Dieu pour l’humanité. Je vous engage donc à affermir votre foi en Jésus-Christ, en opérant une authentique conversion à sa personne. Lui seul nous donne la vie véritable et peut nous libérer de toutes nos peurs et lenteurs, de toutes nos angoisses… Que le Christ vous donne à tous la force de vivre en chrétiens et de transmettre pleinement aux générations nouvelles ce que vous avez reçu de vos Pères dans la foi ! «
Justice, paix et joie du Royaume pour les peuples d’Afrique
Enfin, il a encouragé les fidèles de l’Afrique lusophone à renouveler leur adhésion au Christ et leur engagement à servir son règne de réconciliation, de justice et de paix.
Source : VIS du 20 novembre 2011