Marc Fromager : « Le Japon est en manque d’espérance »

Directeur national de l’Aide à l’Eglise en Détresse, Marc Fromager visitait le Japon avec les Missions Etrangères de Paris au moment du séisme. « Ultra-minoritaire », l’Eglise catholique y témoigne néanmoins de l’espérance dans une société au taux de suicide le plus élevé du monde.
Interrogé sur l’Eglise catholique au Japon, Marc Fromager rappelle qu’elle n’est pas une Eglise dans le besoin sur le plan matériel. L’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) n’y est donc pas présente, alors qu’elle agit dans la région en Chine, au Vietnam ou aux Philippines.

Marc Fromager décrit pourtant une situation de chaos, à laquelle s’ajoute le risque nucléaire, sur fond de société vieillissante, au taux de suicide le plus élevé du monde. A ceux qui veulent agir, il suggère donc le deuxième aspect de la mission de l’AED : la prière.

On peut donc, soit faire célébrer des messes pour les victimes japonaises, soit prier pour les Japonais, par l’intercession de Saint François-Xavier, prêtre jésuite apôtre en Asie, comme y invite un texte sur le site de l’association.
 

L’Église catholique au Japon : une Eglise de la persécution

Selon Marc Fromager, le Japon compte 1 million de catholiques, sur une population totale de 127 millions d’habitants. Le berceau du Christianisme est Nagasaki, évangélisé par Saint François-Xavier, sj, au XVIème siècle. Eglise persécutée pendant 250 ans, elle est passée dans la clandestinité et a survécu jusqu’à ce que les Missions Etrangères de Paris la redécouvre au milieu du XIXème siècle.

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