L’Esprit d’Assise : pour tous, tous les jours et partout

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Bien plus que l’image ou le symbole, la rencontre d’Assise (Italie) est un souffle qui s’impose à chacun de nous, tous les jours et partout. Echo d’un pèlerinage organisé par l’établissement scolaire Saint Jean Hulst (Versailles), du 23 au 27 octobre 2011.

Pour la communauté éducative de Saint Jean Hulst, l’Esprit d’Assise s’est imposé dans la cohérence du projet éducatif et pastoral. L’idée a germé d’un pèlerinage afin de participer au rassemblement pour la Paix, et de répondre ainsi à l’invitation du pape Benoît XVI d’être «des pèlerins de la paix, des pèlerins de la vérité».
 

Vivre l’esprit d’Assise : pour tous

L’objectif de ce voyage était de réfléchir à l’ouverture à l’autre au-delà des différences et de signifier au monde d’aujourd’hui l’urgence de prendre des initiatives pour œuvrer à la rencontre mutuelle. Tous les sociologues notent en effet la détérioration du lien social et la difficulté de nos contemporains à dépasser la seule recherche de leurs satisfactions personnelles. Oser la rencontre, engager le dialogue avec d’autres, c’est ce que nous voulions vivre pendant ces quelques jours.

La constitution de notre groupe était conçue de manière à permettre de vivre la rencontre en son sein : un tiers de jeunes (élèves et anciens élèves), un tiers d’adultes de la communauté éducative (enseignants, responsables de vie scolaire, animateurs en pastorale) et un tiers de religieux et religieuses apostoliques et contemplatifs. Diversité, dialogue, vie commune au sein de cette ville d’Assise, sur les pas de Saint François et à l’écoute de son message de Fraternité, d’Espérance et de Paix. La présence des religieux dans notre groupe rappelait la réalité de leur quotidien : l’hospitalité et la vie fraternelle de leurs communautés attestaient que la diversité est un défi qui vise à transformer ce qui pourrait être lieu de crispation et de violence en une communion dans la paix. Le témoignage d’une sœur bénédictine du monastère d’Abu Gosh (près de Jérusalem) a été pour tous un moment fort. Dans le récit de son quotidien au cœur d’une population juive et palestinienne, elle a rappelé l’importance de faire tomber les barrières de l’ignorance mutuelle et de la peur. Alors, le « PAX » qui est des devises monastiques prend une dimension universelle et devient appel à l’Espérance pour les éducateurs et les jeunes.

Aussi, lorsqu’arriva le jour de la rencontre des représentants des diverses religions, nos esprits et nos cœurs étaient disponibles à la rencontre, à l’accueil de l’autre. Rien de bien compliqué : un regard, un sourire, quelques paroles échangées. Et surtout, ce sentiment de plénitude de communion au-delà des frontières et des croyances. Notre présence, en tant qu’établissement catholique, trouvait là tout son sens. En effet, nos établissements visent la croissance de l’homme comme être de relation, proposant de vivre la spiritualité chrétienne qui est « sacrement de la rencontre », à l’image du Dieu Trinitaire en relation.
 

Vivre l’esprit d’Assise : tous les jours

A l’issue de ce voyage, une pensée habite chacun : avoir expérimenté la richesse de la rencontre et du dialogue, avoir puisé auprès de Saint François la réalité d’une fraternité universelle, avoir été témoins de ce rassemblement interreligieux, nous invite à nous engager à notre tour dans cette dynamique. Notre pèlerinage à Assise avait été conçu comme un « chemin de rencontre ». Educateurs et jeunes, religieux contemplatifs et apostoliques, dans la diversité de nos lieux de vie, d’étude et de travail, mais aussi ensemble, comment serons-nous les messagers de cette urgence ? « Dépasse ta peur, et va vers l’autre ; il est ton frère ; Dieu lui-même te l’a confié comme frère ».

Une délégation aux nombreux parrainages

Le pèlerinage était encouragé et soutenu par le Père Jean-Pierre Longeat, Président de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), les frères cisterciens de Timadeuc, les frères bénédictins de Ligugé et de Landévennec, les sœurs bénédictines de Jouarre, de Sainte Françoise Romaine, et d’Abu Gosh (Jérusalem), la famille dominicaine, la tutelle Eudiste, et l’association des anciens élèves de Saint Jean Hulst.

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