Benoît XVI évoque Saint Paul et le curé d’Ars, unis par leur communion avec le Christ
Même si le contexte social est différent de celui de Saint Jean-Marie Vianney, Benoît XVI invite à se demander « comment les prêtres d’aujourd’hui peuvent le suivre et conformer au sien leur ministère dans une société globalisée ».
Dans un monde où le sacré est de moins en moins perçu et où le fonctionnel semble la finalité de tout, « la conception catholique du sacerdoce risque de perdre son originalité naturelle, y compris au sein de la conscience ecclésiale. »
Le Saint-Père a alors noté qu’il existait deux conceptions du sacerdoce, qui ne s’opposent pourtant pas : « Une conception sociale qui en fait un moyen de servir…, et une réalité sacramentelle et ontologique pour laquelle ce ministère est un don du Seigneur obtenu par le biais de l’Eglise et revêtu de la qualité de sacrement ».
Evoquant ce que signifie évangéliser pour les prêtres et en quoi consiste le primat de l’annonce, il a rappelé que « l’annonce coïncide avec la personne même du Christ…ce pourquoi le prêtre peut se considérer don et serviteur de la Parole. Seule la participation sacramentelle au sacrifice du Christ et une obéissance stricte à l’Eglise légitiment cette annonce… Tout prêtre est serviteur du Christ dans la mesure où sa vie lui est ontologiquement configurée, et dans la mesure où il agit en Christ, pour le Christ et avec le Christ, au service des frères. Le prêtre n’est totalement à leur service que parce qu’il appartient au Christ ».
Benoît XVI a conclu en espérant que l’année sacerdotale « pousse chaque prêtre à s’identifier totalement au Crucifié ressuscité, à suivre l’exemple du Baptiste dont c’est aujourd’hui la Nativité, c’est-à-dire de se diminuer pour qu’Il grandisse comme le fit le curé d’Ars, à avoir sans cesse conscience de la responsabilité de leur mission comme signe de l’infinie miséricorde de Dieu ».
Source : Vatican Information service, 24 juin 2009