Dans l’avion qui le menait à Amman en Jordanie le 8 mai, Benoît XVI a répondu aux questions des journalistes notamment sur le rôle de l’Eglise catholique dans le processus de paix au Proche Orient, sur le
dialogue interreligieux et sur la question des minorités chrétiennes.
Concernant la place de l’Eglise dans le processus de paix au Proche Orient, Benoît XVI a souligné trois facettes. «
En tant que croyants, nous sommes convaincus que la prière est une vraie force, qui ouvre le monde à Dieu. Nous sommes convaincus que Dieu écoute et peut agir dans l’histoire. Je pense que si des millions de croyants, prient, cela influe sur le progrès de la paix. Ensuite, nous cherchons à aider à la formation des consciences. La conscience est cette capacité de l’homme à percevoir la vérité, mais cette capacité est souvent contrecarrée par des intérêts particuliers. La libérer en ouvrant davantage à la vérité, aux vraies valeurs, est la grande tâche de l’Eglise, celle d’aider à connaître les vraies valeurs et à se libérer d’intérêts particuliers. Troisième point, nous parlons aussi à la raison. C’est justement parce que l’Eglise n’est pas une puissance politique qu’elle peut plus facilement, à la lumière de la foi, percevoir les vrais critères, aider à comprendre ce qui contribue à la paix et parler à la raison, soutenir des positions raisonnables« .
Poursuivre le dialogue trilatéral avec le judaïsme et l’Islam
Interrogé au sujet des relations avec le judaïsme, il s’est exprimé ainsi : » En apprenant les uns et les autres, nous avançons dans la voie du dialogue, nous apprenons l’un de l’autre, et je suis sûr et convaincu que nous faisons des progrès. Et ceci aidera aussi la paix, et même l’amour réciproque ».
Il a aussi évoqué l’importance d’un dialogue » trilatéral » avec l’Islam : « le dialogue trilatéral doit donc se poursuivre. Il est aussi très important pour la paix et pour bien vivre sa propre religion ».
Enfin, le Saint Père a appelé à l’espérance pour les chrétiens de Terre Sainte : « J’espère que les chrétiens resteront et trouveront le courage, l’humilité et d’offrir leur contribution à l’avenir de ces pays ».
Source: VIS, 9 mai 2009