A Nazareth, avec les chefs religieux de Galilée, Benoît XVI chante pour la paix
Le fait que le monde est un don de Dieu, a déclaré Benoît XVI, « est la perspective à partir de laquelle les chrétiens envisagent la création et la considèrent comme ayant une raison et un but… Le monde a été voulu par Dieu et révèle sa splendeur glorieuse. Au cœur de toutes les traditions religieuses il y a aussi la conviction que la paix elle aussi est un don de Dieu, même si elle ne peut pas être atteinte sans les efforts de l’homme… Nous ne pouvons pas agir avec le monde selon notre bon plaisir, car nous sommes appelés à rendre nos choix conformes aux lois inscrites par le Créateur dans l’univers et à mettre nos actions en accord avec la bonté divine qui imprègne tout le monde créé« .
En formant le coeur des jeunes, les grandes traditions religieuses forment l’avenir de l’humanité
« Chacune des traditions religieuses, a poursuivi le pape, « dispose d’un puissant potentiel pour promouvoir une culture de paix, en particulier par l’enseignement et la prédication des valeurs spirituelles les plus profondes de notre commune humanité. En formant le cœur des jeunes, nous formons l’avenir de l’humanité elle-même. Les chrétiens s’unissent volontiers aux juifs, aux musulmans, aux druzes et aux membres d’autres religions dans le désir de protéger les enfants contre le fanatisme et la violence, tout en les préparant à être les bâtisseurs d’un monde meilleur« .
Il a ensuite encouragé ses hôtes a favoriser l’accueil des nombreux pèlerins qui parcourent la Galilée: « Représentant différentes traditions religieuses, vous partagez le désir de contribuer au mieux-être de la société, rendant ainsi témoignage aux valeurs spirituelles et religieuses qui sont un soutien pour la vie publique. Je peux vous assurer de l’engagement de l’Eglise catholique à s’unir à vous dans cette noble entreprise« .
Au cours de cette rencontre un représentant juif a proposé au Pape une prière pour la paix chantée en hébreu, en arabe, en anglais, en latin et en allemand. Benoît XVI s’est alors levé avec l’ensemble de ses voisins, tenant par la main d’un côté un rabbin et, de l’autre, un religieux musulman.
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En 1730, la crypte de l’église franciscaine englobait la grotte considérée comme la maison de la Sainte Famille.
Erigée en paroissiale, elle fut agrandie en 1877, puis détruite en 1959 pour faire place à l’édifice actuel, visitée par Paul VI avant sa dédicace de 1969. Sur le haut de la façade principale on trouve une statue du Rédempteur, et au-dessous la représentation de l’Annonciation avec les quatre évangélistes.
La façade sud est consacrée à Marie adolescente. L’édifice est à deux niveaux et un accès central conduit à la Grotte où l’autel franciscain du XVII siècle portant l’inscription: « Verbum caro hic factum est » (ici le Verbe se fit chair). L’église haute est consacrée à l’exaltation de la Vierge, Mère de Dieu fait homme. Les murs proposent la dévotion mariale dans les principaux sanctuaires du monde. La coupole mesure 55 m de haut et le pavement en marbre polychrome présente en huit tableaux le magistère de l’Eglise relatif à Marie: la Mère de Dieu, son Assomption, sa Virginité, l’Immaculée Conception, sa Médiation universelle, sa Sainteté parfaite, sa Dignité royale et sa Maternité spirituelle.
A l’issue de la rencontre, un représentant juif a ainsi proposé au pape une prière pour la paix sous forme d’un chant contenant les mots ‘Salam, Shalom, Lord grant us peace’. Le pape s’est alors levé avec l’ensemble de ses voisins, tenant par la main le chef des druzes d’Israël et le rabbin David Rosen, président de l’International Jewish Committee on Interreligious Consultations.