« Rompons le cercle de la violence » lance Benoît XVI à Tel Aviv
Il a ensuite rappelé que le jour de son arrivée en Israël, il avait planté un olivier avec le Président Peres dans le jardin de la résidence présidentielle. « L’olivier, comme vous le savez est une image que saint Paul utilisait pour décrire les étroites relations entre les chrétiens et les juifs…puisque l’Eglise des Gentils est comme un greffon inséré dans l’olivier cultivé par le Peuple de l’Alliance. Nous sommes nourris par les mêmes racines spirituelles. Nous nous rencontrons comme des frères, des frères qui ont parfois eu dans leur histoire une relation tendue mais qui s’engagent maintenant fermement à construire les ponts d’une amitié durable« .
Benoît XVI a défini sa visite au Mémorial Yad Vashem en commémoration des victimes de l’Holocauste comme « un des moments les plus solennels » de sa présence en Israël et a ajouté que sa rencontre avec quelques survivants de la Shoah lui avait rappelé sa visite, il y a trois ans, au camp d’extermination d’Auschwitz, où tant de juifs… »furent exterminés brutalement par un régime sans Dieu qui propageait une idéologie d’antisémitisme et de haine. Ce terrible chapitre de l’histoire ne doit jamais être oublié ou nié. Au contraire, ces sombres souvenirs doivent renforcer notre détermination à nous rapprocher davantage comme des branches du même olivier, nourris des mêmes racines et unis par l’amour fraternel« . Ce faisant, Benoît XVI répond aux critiques qui lui ont été faites durant son pèlerinage, notamment à propos de sa visite au Mémorial de la Shoah, au cours de laquelle il n’avait pas nommé le régime nazi.
Je suis venu, a-t-il ajouté, « comme ami des Israéliens, tout comme je le suis du peuple palestinien. Des amis sont heureux ensemble et sont tristes lorsqu’ils se voient souffrir. Aucun ami des Israéliens ou des Palestiniens ne peut pas ne pas être attristé par les tensions incessantes entre vos deux peuples. Aucun ami ne peut cesser de pleurer pour la souffrance et les pertes de vies que les Israéliens et les Palestiniens ont eu à subir ces six dernières décennies« .
« Plus jamais de guerre ! «
« Une des visions les plus tristes au cours de ma visite sur ces terres, a-t-il ajouté, a été celle du mur. Pendant que je passais à côté, j’ai prié pour un avenir où les peuples de Terre Sainte vivront en paix et en harmonie sans le besoin de ces instruments de sécurité et de séparation, mais en se respectant et en ayant confiance les uns dans les autres et en renonçant à toute forme de violence et d’agression. Je sais combien il est difficile d’atteindre cet objectif. Je sais toute la difficulté de votre tâche et de celle de l’Autorité palestinienne. Mais je vous garantie que mes prières et celles des catholiques du monde entier vous accompagnent pendant que vous poursuivez vos efforts pour atteindre une paix juste et durable dans cette région« .