Dans la décision qu’il vient de prendre, le Pape n’approuve pas les idées et les tendances du groupe de chrétiens de Monseigneur Lefebvre. Il prend une mesure de grâce. Pour quatre personnes et uniquement sur la question de leur ordination comme évêques. Il le fait pour permettre un dialogue, des rencontres, pour dit-il, approfondir les questions qui restent en suspens. Elles ne sont donc pas réglées. Il espère ainsi avancer vers la réconciliation et la pleine communion. Elles ne sont donc pas réalisées. C’est un point de départ. Le Pape estime pouvoir faire confiance aux termes de la lettre que ces quatre évêques lui ont adressée pour solliciter cette mesure. Ils disent leur volonté de servir l’Eglise catholique. Ils disent qu’ils acceptent son enseignement. J’espère que cela va se vérifier dans la clarté et nous devons prier pour cela.

Nous, aujourd’hui, dans le diocèse. Nous venons de vivre la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, c’est dire le prix que nous y attachons. Il doit être bien clair qu’il n’y a pas de remise en cause de ce que nous vivons, humblement, généreusement de dimanche en dimanche dans nos paroisses, notre liturgie, la catéchèse. Enfin, il nous faut penser à d’autres personnes et d’autres groupes qui ont parfois l’impression d’être mis à part dans l’Eglise et qui en souffrent. Ces situations sont toutes différentes. Mais pour eux aussi il faut une écoute et un dialogue dans l’espérance.

François Blondel
Evêque de Viviers

26 janvier 2009