L’histoire, la spiritualité et l’action des Missions Étrangères en Asie seront au cœur d’un colloque organisé à l’Institut Catholique de Paris, les 4 et 5 avril
Qu’est-ce que les MEP ?
Les Mission étrangères de Paris sont un institut missionnaire créé en 1658 par Mgr François Pallu, vicaire apostolique du Tonkin et Mgr Pierre Lambert de La Motte, vicaire apostolique de Cochinchine. Elles dépendent de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples.
Depuis le XVIIe siècle, la Société des Missions Étrangères a envoyé en Asie près de 4500 missionnaires. L’objectif des fondateurs était l’évangélisation des infidèles, par la fondation d’églises et la formation d’un clergé local. Après le Siam, le Tonkin, la Cochinchine, le Cambodge et quelques provinces de Chine, le Saint-Siège a demandé à la Société des Missions Étrangères de remplacer les jésuites dans le sud de l’Inde (1776).
En 1831, il lui a confié la Corée et le Japon, en 1838 la Mandchourie, en 1841 la Malaisie, en 1846 le Tibet et l’Assam, en 1855 la Birmanie, en 1952 le nouveau diocèse de Hualien à Taiwan.
Pendant la période contemporaine, les missionnaires ont été expulsés de plusieurs pays, successivement de Chine, de Birmanie, du Viêt Nam, du Cambodge, du Laos. Il a fallu alors envoyer le personnel missionnaire vers de nouveaux territoires, notamment Madagascar, l’Île Maurice, l’Indonésie. Les missionnaires continuent aujourd’hui à épauler les Églises locales qu’elles ont contribué à fonder.
Les MEP s’exposent
Pour fêter leurs 350 ans, les Missions étrangères de Paris consacrent à l’événement une année jubilaire. Une exposition, intitulée « Les Missions étrangères de Paris en Asie, 350 ans d’histoire et d’aventure », se tient au siège des MEP, rue du Bac. Cinq espaces donnent à découvrir un peu plus l’Asie et sa culture, mais aussi les portraits et des objets des missionnaires martyrs qui ont donné leur vie pour l’évangélisation, ou encore les fruits « matériels » de leur présence (traduction de la Bible en chinois, édition de livres de catéchismes et de prières, travaux de botanique, sauvegarde des langues locales…).
À noter également qu’un colloque se tiendra les 4 et 5 avril à l’Institut catholique de Paris. Il abordera l’histoire, la spiritualité et l’action de l’institut missionnaire.