Messages à la veille du conclave

Le lundi 11 mars 2013, Mgr Pascal Wintzer et Mgr Philippe Barbarin s’adressent aux catholiques, à la veille de l’entrée en conclave des cardinaux en vue de l’élection du futur souverain pontife.
 

« Dans l’attente du conclave », par Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers

 » […] Sans doute qu’alors nous mesurerons, ou mesurons, l’écart entre les attentes, les pronostics, et ce qui se réalise ; pour autant, toutes ces attentes sont-elles discréditées, faut-il s’interdire d’exprimer des souhaits à l’endroit de celui qui sera Pape ? On pourrait répondre à cela que c’est Dieu, par son Esprit Saint, qui donne un Pape à l’Eglise, à quoi bon dès lors formuler des programmes et dresser des portraits-robots. Certes, cependant, l’action de l’Esprit n’est pas à comprendre comme s’exprimant à côté des événements, des cœurs, des pensées. Ainsi, l’inspiration de la Bible n’est pas à comprendre telle une dictée, faisant de l’auteur biblique le seul porteur d’une plume qui se mouvrait toute seule.

Avant que les cardinaux ne soient enfermés dans la chapelle Sixtine, ils ont consacré une semaine, dans les Congrégations générales, à s’exprimer au sujet de l’état du monde et de l’état de l’Eglise catholique. C’est donc bien un Pape pour ce temps, pour les questions auxquelles il y a à répondre, pour les défis d’aujourd’hui, qu’ils entendent élire. Pour répondre à cette mission, les cardinaux ont été appelés à s’établir dans la docilité à l’Esprit Saint. Celle-ci s’exprime dans la prière, dans la réflexion lorsqu’il s’agit de porter un nom sur un bulletin, mais tout autant dans l’attention à écouter ce que vivent et attendent les hommes et les femmes d’aujourd’hui, et parmi eux des catholiques de ce temps. Si l’Esprit Saint est donné à chacun en fonction de la mission qu’il remplit, il est tout autant donné aux cardinaux, qu’il l’est à l’ensemble des fidèles de Jésus-Christ. Pour cette raison, la responsabilité des cardinaux électeurs est d’autant plus grande, puisque ce n’est pas en fonction de leur seule personne qu’ils posent un choix, mais aussi, et avec autant d’importance, en fonction de ce qu’ils perçoivent comme appels de l’Esprit dans la vie et les propos de l’ensemble des catholiques. On comprend alors qu’ils aient décidé de se donner le temps d’une semaine complète de Congrégations générales. »

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« Merci », par le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon

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« Frères et sœurs,

Demain mardi, nous entrons en conclave.
Tout d’abord, je tiens à vous dire merci, au nom de tous les cardinaux, pour la prière qui monte de tant de cœurs vers Dieu, pour nous. Elle nous accompagne « dans le secret » depuis le 11 février, jour où le Pape Benoît XVI a annoncé qu’il renonçait à sa charge. Les journées de réflexion et de partage que nous venons de vivre ont été fort enrichissantes ; elles nous ont permis de mieux nous connaître et de mûrir notre choix. Nous allons maintenant entrer dans le grand silence du conclave, et je sais que votre prière se fera plus intense encore.
Que l’Esprit-Saint nous éclaire et que le Seigneur nous montre celui qu’Il a choisi pour accomplir ce ministère, comme le demandaient les frères, réunis comme nous au nombre d’environ cent vingt, au moment où Matthias allait rejoindre le collège des Apôtres (cf. Act. 1, 24-26).
Une belle espérance habite nos cœurs, celle que l’on voit dans la lecture du livre d’Ezekiel pour ce mardi : Il « me fit revenir à l’entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l’eau jaillissait en direction de l’Orient… ». Cette eau deviendra un torrent qui sera source d’une étonnante fécondité : pour le successeur de Pierre, dont Jésus fait aussi « un pécheur d’hommes » (cf. Lc 5, 10), nous avons confiance que « le poisson sera très abondant ». »

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