Quel visage pour l’Assemblée plénière des évêques de novembre 2019 ?

La grande nouveauté, une démarche missionnaire sur trois ans

Le Conseil permanent a souhaité que les assemblées permettent aux évêques de prendre en charge ensemble un défi missionnaire qui les rassemblerait tous. Ils ont rapidement été convaincus que la transformation écologique était à la fois une mise en cause de nos habitudes de pensée et de vie et une opportunité formidable de faire briller les lumières de la Révélation de Dieu. Elle représente un défi sérieux pour nos sociétés et appelle un beau travail de la part de l’Église, comme l’encyclique Laudato Si’ avait permis de le comprendre. Le label « Église verte » aide beaucoup de réalités ecclésiales à contribuer aux efforts de tous.

Mais les diocèses et, de façon générale, le peuple chrétien, peinent à entrer pleinement dans les perspectives ouvertes par le Saint-Père. Or, autour des communautés chrétiennes, des jeunes gens nombreux choisissent des modes de vie en rupture plus ou moins visible avec le cours ordinaire de nos sociétés, au nom de leur responsabilité écologique. La plupart n’ont pas besoin de l’Église pour changer : ils le font à partir d’une réaction toute humaine, parfois nourrie de la foi chrétienne, plus souvent en puisant dans d’autres traditions culturelles ou spirituelles ou même en se gardant avec virulence de tout lien avec le christianisme.

Il est donc proposé que pour cette assemblée de novembre 2019, les évêques puissent rencontrer quelques-uns de ces jeunes gens et se laissent bousculer par eux.

Ce thème était propice à un exercice de synodalité : c’est pourquoi le Conseil permanent à demandé aux évêques d’inviter à participer avec eux, aux deux premiers jours de l’assemblée, deux baptisés de chaque diocèse, femme, homme, laïc ou prêtre, diacre ou consacrée ou consacré… pas forcément le ou la spécialiste de Laudato Si’ des communautés chrétiennes. Il s’agit donc pour eux de convier deux personnes avec qui ils souhaitent réfléchir à l’avenir de la mission dans leur diocèse.

Les travaux sur ce thème commenceront le mardi 5 novembre à 8h30 par les Laudes à la grotte et s’achèveront le mercredi 6 après la messe.

Intervention du groupe « Promesse d’Église »

Le groupe « Promesse d’Église » est un groupe large et éclectique. Une trentaine de réalités variées s’y rassemblent (communautés, mouvements, associations) avec comme point commun l’exercice d’une certaine gouvernance au nom de l’Église et s’attache à répondre à la question « comment agissons-nous pour que les abus n’aient plus lieu, en réponse à la lettre du pape d’août 2018 ? »

Le groupe « Promesse d’Église » viendra présenter aux évêques leurs travaux sur la manière de penser leur fonctionnement interne dans le souci de ne pas générer de cléricalisme.

Lutte contre la pédophilie

À sa demande, M. Jean-Marc Sauvé, Président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) interviendra en hémicycle afin de présenter aux évêques un rapport d’étape.

Puis les évêques prendront connaissance de l’état d’avancement des 4 chantiers initiés en novembre 2018 :

– Le travail mémoriel,

– La prévention,

– Le geste financier envers les personnes victimes,

– L’accompagnement des clercs coupables.

À l’issue de cette séquence, des forums et des échanges qui suivront en plénière le vendredi matin, les évêques seront appelés à voter leur mise en œuvre le samedi matin.

Groupe de travail « Territoire et paroisse »

Ce groupe de travail initié par le Comité « Études et Projets » de la CEF viendra faire un point d’étape. Les travaux de ce groupe sont présidés par Mgr Laurent Le Boulc’h, évêque de Coutances et Avranches.

La ratio nationalis

La CEMOLEME viendra engager l’ensemble des évêques à un travail sur la ratio nationalis, c’est à dire l’ensemble des règles qui régissent la formation des séminaristes en France.

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