Témoignage du Frère Michel Morel sur le Bicentenaire de la Fondation des Frères maristes

ROME: CANONISATION DE MARCELLIN CHAMPAGNAT (FONDATEUR DES FRERES MARISTES) ET DE GIOVANNI CALABRIA + BEATIFICATION DE LIVIA PIETRANTONILes Frères maristes (ou Petits Frères de Marie) fêtent cette année le bicentenaire de leur fondation. Le 2 janvier 1817, Marcellin Champagnat, jeune vicaire à La Valla en Gier (42) réunissait deux jeunes hommes dans une petite maison du village. Il initiait ainsi un projet qu’il ressentait comme un appel qui lui brûlait le cœur : l’éducation des enfants et des jeunes les plus nécessiteux pour leur faire « connaître et aimer Jésus-Christ ».

Frère Emíli Turú, supérieur général, dans sa lettre d’invitation à la célébration du bicentenaire aux « Maristes de Champagnat », frères et laïcs, mettait l’accent sur trois points. Rendre grâce à Dieu pour le don du charisme de Champagnat à l’Eglise et au monde ; demander pardon pour nos infidélités ; renouveler notre engagement dans la vie et la mission maristes. Des célébrations ont lieu tout au long de cette année 2017, à travers le monde mariste ; cependant, trois dates plus significatives ont été retenues.

Le 2 janvier.

A la Valla en Gier, dans la communauté où je me trouve, cet anniversaire a été marqué par une messe, présidée par Mgr Sylvain Bataille, réunissant les fidèles de la paroisse, les autorités municipales et les communautés religieuses du diocèse. Elle fut suivie par une rencontre conviviale au cours de laquelle  F. Joe McKee, Vicaire Général, fit une présentation de la situation actuelle du monde mariste à l’aide d’un diaporama. Le même jour, avec quelques heures d’avance, au Bangladesh, le Frère supérieur général inaugurait une école interculturelle qui, d’une manière spéciale, sera au service des enfants des travailleurs dans les plantations de thé.

Le 6 juin.

C’est le jour où l’Eglise fête Marcellin Champagnat, décédé le 6 juin 1840 et canonisé le 18 Avril 1999. Le Conseil Général avait choisi cette date pour marquer plus spécialement le bicentenaire, à Rome, à la Maison généralice. Avec trois moments forts : une rencontre rassemblant environ 170 personnes, parmi lesquelles des membres de plus de 20 congrégations religieuses présentes à Rome. Occasion de présenter l’Histoire de l’Institut, en 3 volumes, traduits dans les 4 langues officielles de l’Institut ; ainsi qu’une exposition photographique sur l’aujourd’hui de l’Institut à travers le monde. Au cours de la messe présidée par le cardinal João Braz de Aviz, fut remis le « burnous » du F. Henri Vergès, assassiné le 8 mai 1994, à Alger, au recteur de la basilique San Bartolome, à Rome ; comme relique représentant tous les martyrs maristes au cours de son histoire.

VALLEE DU GIER (LOIRE): SUR LES PAS DE MARCELLIN CHAMPAGNAT, FONDATEUR DES FRERES MARISTES - NOTRE DAME DE L'HERMITAGE, A LA VALLA, PRES DE SAINT CHAMOND.

Le 8 septembre prochain.

A Rionégro, en Colombie, à l’occasion de l’ouverture du 22ème Chapitre Général, dont la tenue a lieu précisément en cette année du bicentenaire. Ce Chapitre a pour « slogan » : « Un nouveau La Valla ». Nous sommes invités à revenir à « La Valla » pour y retrouver l’essentiel de notre charisme et pour nous donner l’occasion d’un « nouveau commencement », ici et maintenant. Il est évident que notre Institut est à une période clé de son histoire. F. Emíli Turú terminait sa lettre d’invitation par ces mots : « Plaise à Dieu que, collectivement, nous ayons, comme Marie, l’audace de nous laisser porter par l’urgente nouveauté de l’Esprit, sans nous rendre prisonniers de ce que nous avons réalisé jusqu’à maintenant ou par la seule gestion de ce qui existe ».
Parmi les réalités à prendre en compte, je citerai la présence de milliers de laïcs dans les œuvres éducatives et sociales et la nécessité pour nous, religieux, de vivre en communion avec eux notre spiritualité afin que le projet missionnaire mariste continue à être vécu dans des cultures très diverses ; et porté de plus en plus par des communautés internationales composées de religieux et de laïcs qui s’engagent ensemble avec le désir de donner un visage marial à l’Église.

                                                                                               Frère Michel Morel

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