Pour Benoît XVI, les J.O sont un gage de fraternité et de paix

A quelques jours de l’ouverture des J.O à Pékin le 8 août, Benoît XVI a adressé, dimanche 3 août, son salut le plus cordial au pays organisateur et aux participants lors de la prière de l’angélus.

logo des J.O. 2008

Plus de 10 000 pèlerins étaient rassemblés autour de Benoît XVI pour la prière de l’Angélus, dimanche, sur le parvis de la cathédrale de Bressanone, petite ville des montagnes du Haut-Adige dans le Tyrol italien. C’est là que le Pape passe ses vacances jusqu’au 11 août. Après la prière, il a adressé son cordial salut aux athlètes sélectionnés pour les jeux olympiques de Pékin mais aussi « au pays organisateur et aux participants ». Il a souhaité que les athlètes « puissent tous donner le meilleur d’eux-mêmes, selon le véritable esprit olympique » pour une rencontre sportive « la plus importante et la plus attendue au niveau mondial », a précisé le Pape. « Que le sport puisse une fois encore être un gage de fraternité et de paix entre les peuples », a-t-il lancé, soulignant auparavant combien les jeux olympiques pouvaient être un exemple de cohabitation des personnes dans le respect et la dignité pour l’ensemble de la communauté internationale.

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Les enjeux des jeux

Ce qui caractérise le sport est peut-être précisément l’acceptation de règlements qui encadrent l’usage de la force, afin que la victoire des uns ne signifie pas la destruction des autres.

C’est dans cette mesure que les compétitions ont une valeur éducative, puisque non seulement les participants mais encore les spectateurs, présents aussi bien que devant les télévisions, doivent reconnaître les « lois » de chaque discipline et du fair play.
La portée pédagogique du sport est que tous les coups ne sont pas autorisés, et qu’il y a là comme une morale.

Les papes ne s’y sont pas trompés, depuis Pie X, qui reçut Coubertin en 1905, jusqu’à Benoît XVI qui, comme ses prédécesseurs, ne manquera sans doute pas d’envoyer un message pour l’ouverture des Jeux de Pékin.
Pour ceux d’Athènes en 2004, Jean-Paul II a relevé que « le sport est un langage universel de relations humaines, qui développe un esprit de famille et qui permet de dépasser la violence qui marque le monde actuel ».

Jean Duchesne, extrait d’un article paru dans la revue Foi et culture, juin 2008

 

 

 

 

Saint Paul et les Jeux Olympiques

Penseriez-vous qu’un des premiers auteurs connus qui aient parlé des épreuves du stade et peut-être des Jeux Olympiques soit… Saint Paul ?
Voici ce qu’il écrit dans une de ses lettres à des Grecs :
« Ne savez-vous pas que les coureurs, dans le stade, courent tous, mais qu’un seul gagne le prix ? Courez donc de manière à le remporter. Tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse ; eux, c’est pour une couronne périssable, nous, pour une couronne impérissable. Moi, je cours ainsi… et je ne veux pas être éliminé. »

Il me semble intéressant et utile de relire ce texte de Saint Paul dans le contexte actuel des Jeux Olympiques, en pensant à nous, à notre vie.
La vie comme une course : pour quel but ? Pour quelle couronne (pardon : pour quel podium) ?
La compétition avec les autres : vers la gloire ou pour la qualité du service ?
La volonté de gagner : avec quel entraînement ? Avec quelle vérité sans tricherie ?
Le sens de l’équipe, la vie d’équipe : que nous disent-ils pour notre action dans la vie ? Dans la vie de nos Communautés chrétiennes ?

Au fond, à travers ces questions, Saint Paul nous invite à être associés, à notre manière, aux réalités des Jeux Olympiques. Mais c’est un vrai marathon qu’il nous propose !…

Abbé André Béhague Extrait de “Le Lien entre nous”, journal de la paroisse Saint Pierre des Blanches Terres. Source : Eglise du Périgord

 

Paix et JO

Ce n’est pas la politique qui est l’ennemi des Jeux, mais l’argent, le nationalisme et l’homme –vous et moi-.
L’argent avec son cortège de gestions douteuses, de tricheries, de violence diffuse se sert des habits de la fête du sport pour maquiller son refus de perdre ses mises.

Le nationalisme exige des réussites, au mépris quelquefois des athlètes (souvenons-nous de l’Allemagne de l’est).

Et notre rêve est si déconnecté de la réalité.
Nous rêvons d’un monde sportif idéal…vertueux. Nous exigeons des sanctions contre les tricheurs… mais, scotchés devant les écrans où fleurissent les publicités, nous donnons raison aux chaînes de télévision qui enfouissent des millions d’euros dans le sport.
Et si la paix se bâtissait simplement en jouant au foot au coin de la rue ?

Mgr Michel Dubost, Évêque d’Évry – Corbeil-Essonnes, Extrait d’un article paru sur le site du diocèse d’Evry