« Je suis heureux de vivre cette nouvelle page de ma vie ! » : interview de Mgr Emmanuel Delmas, nouvel évêque d’Angers

Mgr Emmanuel Delmas à Rocamadour

 

Mgr Emmanuel Delmas, jusqu’ici vicaire général du diocèse de Cahors et curé de Gramat, a été nommé évêque d’Angers par le Saint-Père. Il sera ordonné en la cathédrale Saint-Maurice d’Angers le 28 septembre prochain.

 

  • Que représente cette nouvelle mission pour vous ?

Confiée par le Christ en premier et pour son Église, elle consiste à me mettre à la disposition du diocèse d’Angers, à le sillonner, à apprendre à vivre avec et à l’aimer, à le servir dans le plus beau service qui soit : l’annonce de l’Évangile ! C’est une très belle mission qui me dépasse infiniment. Je l’accueille comme une grande confiance qui m’est faite, tout en étant conscient de la responsabilité qui m’incombe. Je suis heureux de vivre cette nouvelle page de ma vie pour être encore plus proche du Christ et pour servir la communion dans la diversité rencontrée.

  • Sur quelles expériences allez-vous vous appuyer ?

Je suis prêtre depuis vingt ans pour le diocèse de Cahors, c’est un appui important. J’ai exercé plusieurs missions : vicaire au service de paroisses, puis curé de Rocamadour également lieu de pèlerinage. Depuis trois ans, je suis vicaire général du diocèse. En collaborant directement avec Mgr Norbert Turini, j’ai été associé à ses interrogations, j’ai partagé ses soucis. Il m’a sensibilisé au service de l’ensemble du diocèse.

  • Qu’est-ce qui vous a marqué à Cahors ?

Les temps d’échanges avec des prêtres, qui m’ont soutenu et encouragé, tiennent une place importante dans ma vie. J’ai aussi accompagné la formation des jeunes prêtres de la Province de Toulouse. Rencontrer tous ceux qui ont été ordonnés depuis trois ou quatre ans m’a permis, comme au contact des laïcs, de découvrir davantage les jeunes générations, l’évolution de la vie du monde, de l’Église, des mentalités. Et puis, Rocamadour rassemble des gens très différents et de toutes nationalités ; les recevoir avec leurs questions personnelles dans ce lieu universel est une grande richesse !

  • À quoi êtes-vous attentif en arrivant à Angers ?

J’ai déjà fait connaissance avec les prêtres du diocèse. Ils ont évoqué les deux années passées et l’espérance vécue en Église, je vais essayer de ne pas la décevoir. Ma tâche principale sera de mettre en œuvre la charte synodale*. Quelle chance d’arriver dans un diocèse qui a réfléchi sur l’évangélisation de demain ! Je ne vais pas appliquer un programme, mais avec mes grâces propres, habiter un esprit et le concrétiser. J’ai rencontré les jeunes à Lourdes et à Pontmain au moment des JMJ. J’espère pouvoir multiplier les contacts avec eux. Je me réjouis de leur présence dans la vie de l’Église ! Enfin, je serai attentif à la santé des prêtres du diocèse. Elle est un bien reçu qu’il faut préserver pour pouvoir remplir notre tâche.

*Le 1er novembre 2007, Mgr Jean-Louis Bruguès a promulgué la charte synodale et les orientations missionnaires pour les dix années à venir, juste avant d’être appelé au Vatican comme secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique.

 

Le diocèse d’Angers
Au sein de la Province ecclésiale de Rennes, le diocèse d’Angers coïncide avec le département du Maine et Loire (49), qui compte 759 000 habitants (chiffres Insee 2006). Restructuré en 1998, le diocèse s’articule en quatre-vingt cinq paroisses, elles-mêmes regroupées en douze ensembles. En 2005, le synode intitulé « Cet avenir à aimer » a mobilisé plus de 20 000 chrétiens répartis dans tout le diocèse.

 

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