Pèlerinage avec les reliques de Sainte Thérèse

Mercredi 1er octobre, l’Eglise fête Sainte Thérèse, patronne universelle des missions, patronne secondaire de France et docteur de l’Eglise. Pour s’y préparer, la semaine Thérésienne propose des temps de prière, des conférences, des concerts.
Dimanche 28 septembre, un pèlerinage avec les reliques de la sainte partira de Notre-Dame d’Auteuil, s’arrêtera à Notre-Dame de l’Assomption et Notre-Dame de Grâce de Passy, pour finir à la chapelle Sainte-Thérèse de la Fondation d’Auteuil. Toutes ces paroisses dédiées à Marie rendront hommage à la petite Thérèse, guérie à l’âge 10 ans par la Vierge.

Interview du Père Louis Cesbron, chapelain du Sanctuaire parisien.

• Pourquoi Sainte Thérèse est-elle vénérée à la chapelle de la Fondation d’Auteuil?

Il y avait déjà un lien entre le Carmel de Lisieux et l’œuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil du vivant même de Thérèse. Le père d’une de ses novices, Marie de la Trinité, travaillait comme bénévole à l’œuvre d’Auteuil. Le lien se fait dès cette époque. Au moment de la béatification de Thérèse, le Carmel va envoyer une petite relique. C’est autour de cette relique que nous allons nous retrouver.

• Quel sens donner à la vénération des reliques ?

C’est une très vieille coutume dans l’Eglise. Les premiers chrétiens qui se retrouvent pour célébrer le Seigneur vont rapidement le faire autour des tombes des martyres, c’est-à-dire de ceux qui ont donné leur vie pour les chrétiens. Ils signifient ainsi le lien étroit entre eux-mêmes et les frères qui ont marché sur le même chemin qu’eux et le Seigneur qui les a accompagnés dans le don d’eux-mêmes.
Nous ne sommes plus dans le cadre du martyre mais dans le cadre de personnes qui ont eu à vivre un passage sur notre terre et qui, à ce titre, nous sont proches. Thérèse a cette proximité par sa simplicité de vie, sa jeunesse, son exubérance. Depuis sa mort, elle n’a cessé d’être entourée, reconnue par beaucoup et en particulier par les plus petits.

• Pourquoi faire une procession, une rose à la main ?

La procession est, comme le pèlerinage, une marche. Elle vient nous rappeler le pèlerinage que nous avons à vivre sur cette terre, pour avancer dans la découverte de Dieu et de son Royaume, et dans la proximité avec lui, avancer sur le chemin de la Charité.
Thérèse aimait beaucoup les fleurs. Dès son enfance, elle a été marquée par une contemplation de la nature, très simple, et en particulier des fleurs. Quand sa grande sœur revenait après elle des promenades familiales, elle lui apportait tout un bouquet de fleurs. Quand Thérèse est sur le point de partir, elle va dire à ses sœurs : « Je vais continuer mon travail quand je serai dans le Ciel. Je ne m’arrêterai pas de travailler. J’enverrai une pluie de pétales de rose sur la terre » pour signifier qu’elle va envoyer toutes les grâces qu’elle peut obtenir auprès du Père, à partir du Ciel. Les roses sont liées à ses dernières paroles et à cette invitation qu’elle nous fait de nous adresser à elle pour obtenir auprès de Dieu cette abondance de grâces.

• En quoi son message est-il moderne ?

Thérèse a des souvenirs précis de sa petite enfance. Elle avait 4 ans et demi quand sa maman est morte. Elle peut dire : « J’ai été entourée de beaucoup d’amour et j’avais un cœur d’amour pour leur répondre ». Un peu plus tard quand elle sera religieuse, elle va comprendre que sa vocation, c’est vraiment d’être présence d’amour, au cœur de l’Eglise et de ce monde. Le message que nous avons à continuer de recevoir de Sainte Thérèse, c’est d’être présence d’amour au cœur de ce monde. C’est toujours d’actualité !