Action Catholique des Femmes : Prendre toute sa place

Logo 2008 Action Catholique des Femmes

 

Engagée dans une dynamique de renouvellement, l’Action catholique des femmes, ex « Action catholique générale féminine », veut être au plus près des réalités vécues par les femmes et faire entendre leur voix. C’est à Lyon, les 25 et 26 octobre, que se tiendra son congrès, « Audaces pluri’elles », et que seront décidées les futures orientations du mouvement.

 

Nouveau logo, nouveau site internet, nouveau nom et bientôt nouvelles orientations. En 2008, l’Action catholique des femmes s’est engagée dans une nouvelle étape de son histoire avec l’ambition d’être « en harmonie avec le monde qui l’entoure ». Le congrès « Audaces pluri’elles. Osons demain au féminin » des 25 et 26 octobre se présente comme l’aboutissement de cette démarche. Il s’agit de « redynamiser les troupes, selon Agnès Manesse, secrétaire générale du mouvement. L’Action catholique des femmes a toute sa raison d’exister et de s’adresser aux femmes d’aujourd’hui. »

Ces deux jours de rencontre, en présence de 900 personnes, seront l’occasion d’une réflexion sur les futures orientations des actions du mouvement. Quatre tables rondes en donneront les lignes directrices : la place des femmes catholiques dans la société et dans l’Église de Vatican II à nos jours ; l’être humain au cœur du développement ; la spiritualité féminine ; l’Action catholique des femmes et ses partenaires.

En cent sept années d’existence, même si le contexte est différent, le mouvement a conservé son intention originelle : promouvoir le droit, la dignité et l’émancipation de la femme. Du XXe siècle naissant et la ligue patriotique des Françaises à 2008 et la naissance de l’Action catholique des femmes, les combats perdurent, comme celui du traitement égal des hommes et des femmes dans la société et la place de la femme dans l’Église. « Notre projet s’enracine dans l’égale dignité de création à l’image de Dieu des hommes et des femmes, explique Agnès Manesse. Nous nous inscrivons dans la notion d’Alliance de Dieu avec les hommes. Nous regrettons ainsi d’être peu reconnues et entendues dans l’Église. Il n’est pas question dans notre esprit d’ordination sacerdotale mais simplement d’accorder une place à la parole des femmes».

Un certain regard

Comme tout mouvement d’action catholique, le triptyque « voir-juger-agir » est au cœur du mouvement. Les femmes sont invitées à témoigner pendant des rencontres en équipes locales sur différentes questions liées de société. « L’association a fait le choix de s’adresser aux femmes selon leur identité, remarque Mgr Michel Pollien, évêque auxiliaire de Paris et membre du Conseil pour les mouvements et associations de fidèles. Dans le mouvement, les femmes abordent des problèmes avec leur identité propre. Elles apportent un regard autre sur les réalités. »

S’appuyant sur ces paroles de femmes, des groupes de travail ont été mis en place : femmes au cœur des pauvretés ; femme et vie professionnelle ; femmes en politique, engagées ou élues ; être femme en Église…. « Le mouvement s’intéresse à toutes les femmes et les prend en compte dans leur ensemble, ajoute Françoise Zorn, la présidente du mouvement. Il porte son attention à toutes les réalités qui les concernent : politique, social, emploi… » Ces groupes, publient ensuite des ouvrages qui « contribuent à faire connaître les réalités dans le réseau, à l’Église, aux pouvoirs publics, souligne encore Agnès Manesse. Notre charisme est de montrer cette réalité dans ce qu’elle a de plus proche de la vie. Et cette réalité, ce sont les paroles, les témoignages des femmes qui l’apportent, pas les chiffres. »

 

9 ateliers seront proposés : exemples.

  • De l’apport des religions dans la construction de la société. Dans une société laïque comme la France, des femmes et des hommes de foi s’engagent dans toutes les dimensions de la vie sociale : entreprise, politique, monde associatif… Comment leurs convictions religieuses nourrissent et influent leurs décisions, leurs choix, leurs engagements…?

  • Environnement et qualité de la vie. La femme est plus particulièrement attentive à la qualité de la vie pour elle-même et pour les autres. A sa mesure, elle se sent impliquée dans l’avenir de l’humanité : cela la rend soucieuse de l’éveil des consciences et de l’éducation des comportements. Comment dans une société du toujours plus, trouver les moyens d’une harmonie avec soi-même, avec les autres, avec la Création ?

  • Solidarité de proximité. 80% des pauvres en France sont des femmes. Femmes parmi les femmes, elles aspirent à la reconnaissance de leur pleine et entière dignité. Comment sommes-nous attentives les unes aux autres ? Quels moyens nous donnons-nous pour que chacune ait sa place dans la société et dans notre association ?

 

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