Une autre Guadeloupe est possible !

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Le mouvement social mobilise les Eglises. Elles appellent au calme et au dialogue pour construire l’avenir de la Guadeloupe.
« Il n’y a pas de paix sans justice » rappelle la Fédération Evangélique de France (FEF), dans un communiqué le 19 février. L’organisation veut jouer son « rôle social fédérateur » en témoignant des valeurs protestantes évangéliques et se propose comme médiateur.

Réformés, orthodoxes et catholiques de Guadeloupe ont signé une déclaration commune dans laquelle ils réclament la justice et prônent la collaboration. « Ayons devant nous le bien commun et l’avenir de notre pays. Avec humilité et respect, disons non à la violence d’où qu’elle vienne ». Ensemble, ils demandent « une trêve ».

Administrateur diocésain, le Père Jean Hamot développe cette idée dans un éditorial. « Ce dialogue et cette trêve nous permettront de reprendre du souffle et dans le langage chrétien le souffle, c’est l’esprit de Dieu qui éclaire, qui guide, qui redonne la force de l’espérance. Marchons vers la réconciliation et l’espérance » écrit-il.

Déjà mi-janvier, au commencement de la grève, la Commission diocésaine « Justice et Paix » avait tiré la sonnette d’alarme en diffusant un document intitulé « Une autre Guadeloupe est possible ! » Au-delà de la question de « la vie chère », elle invite les communautés à une vraie réflexion : « (…) avoir plus d’argent, mais pour en faire quoi ? Devenir des consommateurs à outrance de quoi ? Quelles sont les valeurs que nous devrons défendre ? Quel avenir pour nos enfants ? Quelle sera notre place dans notre environnement caribéen ? Saurons-nous faire face aux grands défis de notre environnement dans notre archipel ? » Dans cet esprit, début février, le Père Albert Blanchard (Justice et Paix) a fait circuler une trame de réunion sur les événements pour relire signes d’espérance et d’inquiétude à la lumière de l’Evangile.

 

Le « vivre ensemble » en jeu

Dans une lettre pastorale adressée aux fidèles du diocèse de Saint-Pierre et Fort de France, de Mgr Michel Méranville, archevêque de Martinique, diocèse voisin, porte un regard plein d’espérance sur les événements qui conduisent les différents acteurs autour d’une table. « Puissent les uns et les autres garder leur raison et leur calme mais surtout laisser parler au fond d’eux-mêmes la voix de la sagesse et de la générosité » souhaite l’archevêque qui rappelle aux croyants qu’ils peuvent « chercher et trouver dans la Parole de Dieu et la prière, force, courage, persévérance et surtout charité ».

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