Retour sur le voyage de Benoît XVI en Afrique

Mgr Jean-Yves Riocreux au Cameroun mars 2009

« Ferveur », « enthousiasme », « joie », voilà ce que retient Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise, de son voyage au Cameroun à l’occasion de la première visite du pape Benoît XVI en Afrique (17-23 mars 2009).
« Vu de Yaoundé où je me trouvais avec près de 100 évêques de tout le continent, cette polémique en France [au sujet du préservatif, NDLR] semblait parler d’un autre voyage que celui dont nous étions témoins » écrit Mgr Riocreux dans un texte publié sur le site Internet du diocèse.

Invité par plusieurs évêques de ce pays et comme responsable de la COFRAC (Communauté Francophone des radios chrétiennes), il a commenté en direct l’arrivée du pape Benoît XVI sur Radio Reine, la radio catholique du Cameroun. « En allant là bas, je pressentais aussi que c’était une occasion unique pour faire remonter l’information du Sud vers le Nord : faire connaître l’Afrique avec ses drames certes, mais surtout l’extraordinaire vitalité de l’Eglise catholique et l’aspiration à la paix, à la justice et à la réconciliation » poursuit-il en regrettant que « rien ou très peu » de cela ait trouvé un écho en France. « Interrogeant les évêques africains, ils me répondaient tous qu’ils souscrivaient pleinement aux propos de Benoit XVI puisque celui-ci avait parlé pour l’Afrique… et non pour la France » ajoute l’évêque de Pontoise.

« Présent aux deux grandes célébrations des Vêpres à la basilique Marie Reine des Apôtres le mercredi et à la magnifique messe au stade Ahidjo le jeudi, j’ai été impressionné par la beauté et la ferveur de ces liturgies, du recueillement et de longs silences contrastant avec l’exubérance manifestée au moment de l’arrivée du Saint Père » rapporte Mgr Riocreux. Il invite maintenant chacun à lire les discours prononcés par Benoît XVI : « Notre pape donne des textes riches à méditer et à reprendre ».
 

Le sens du sacré des africains

Le pape Benoît XVI lui-même s’est dit « très impressionné par le recueillement durant les liturgies, par le fort sens du sacré des africains ». « Au cours des messes, ce ne sont pas des groupes en représentation mais la présence du sacré qui se manifeste. Les gestes sont toujours respectueux et imprégnés de la conscience de la présence de Dieu… » a-t-il dit dans l’avion du retour.

Il a aussi évoqué sa visite au Centre Cardinal Léger de Yaoundé où il a pu voir « l’Etat et l’Eglise coopérer dans l’assistance aux personnes qui souffrent » et la remise de l’Instrumentum Laboris du prochain Synode des évêques (4-25 octobre 2009).

Avec VIS

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