7 séminaristes de Beit Jala à Soissons

Les jeunes séminaristes de Terre Sainte sont en « immersion totale » dans des familles du diocèse de Soissons pendant le mois de juin. Une ouverture à la dimension universelle de l’Eglise qui interpelle la communauté chrétienne, à quelques jours du lancement de l’Année sacerdotale.

« Notre-Dame ? Magnifique ! » s’exclame Salam Al-Hadd, 20 ans, dont c’est le premier voyage en Europe. Il pose fièrement devant la cathédrale parisienne avec ses 6 compagnons du Séminaire de Beit Jala, près de Bethléem. « Des jeunes de 19 et 20 ans, c’est joyeux et ça met de la vie. Nous recevons beaucoup » se réjouit l’abbé Pascal Maës, curé de la cathédrale de Soissons, impressionné par l’enthousiasme des jeunes chrétiens d’Orient.

L’idée de cette visite est née après le pèlerinage diocésain en Terre Sainte à l’automne dernier. Les catholiques du diocèse de Soissons y ont rencontré les communautés chrétiennes locales et particulièrement celle du Séminaire patriarcal latin de Beit Jala, au sud de Jérusalem.

Pilotée par le P. Maës, une équipe de pèlerins a concocté un programme pour 7 séminaristes : le matin, messe puis cours de français, visites culturelles l’après-midi et vie en famille le soir. Les déjeuners au presbytère sont l’occasion d’aborder des questions pastorales, notamment avec Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin. Ils rencontreront prochainement les 4 séminaristes qui se forment sur le diocèse et assisteront à une ordination presbytérale le 28 juin.

Témoigner du Christ sur sa terre natale

Originaires de Jordanie ou de Palestine, les jeunes chrétiens de Terre Sainte ont entendu fortement les encouragements du pape Benoît XVI à vivre leur foi dans leur pays. « Nous étions aux premières loges à Bethléem » se souvient Salam qui a servi la messe du 13 mai 2009, place de la Mangeoire.

A Soissons, leur présence invite « à des gestes de paix et de solidarité » comme le souhaite Mgr Giraud dans un éditorial de La Vie diocésaine. Leur témoignage interpelle. « Grâce à eux, les chrétiens de Terre Sainte ont un visage. Les entendre chanter en arabe à la messe du matin fait aussi comprendre qu’Arabe ne veut pas forcément dire musulman » rapporte le P. Maës. A quelques jours du lancement de l’Année sacerdotale, le 19 juin 2009, « ils invitent à méditer sur le besoin de prêtres partout dans le monde » conclut-il.