Suicides au travail
La communauté catholique a toujours rappelé, par sa pensée sociale, que le travail humain est une dimension fondamentale pour l’épanouissement et le bien commun. Jean-Paul II avait, dès le début de son pontificat, consacré une encyclique mémorable sur ce sujet. Depuis lors, la mondialisation a accentué stress, incertitude sur l’avenir, individualisme, délocalisation, harcèlements….
Il est urgent que les acteurs, concernés par ce grave enjeu de société, se concertent afin d’endiguer ce désespoir devant lequel nul ne peut se résigner. Certaines pratiques managériales sont à revoir. La vie est un don et a une valeur inestimable.
Une société qui ne procure plus de travail, ou qui en impose dans des conditions inacceptables, n’est plus digne d’elle-même.
La doctrine sociale de l’Eglise dit ceci : « Des relations authentiquement humaines, d’amitié et de socialité, de solidarité et de réciprocité, peuvent également être vécues, même au sein de l’activité économique, et pas seulement en dehors d’elle ou après elle » (Lettre encyclique « Caritas in Veritate » du Pape Benoît XVI – § 36 -)
Père Bernard Podvin
Porte-parole de la Conférence des évêques de France