Lutter contre la pédophilie… ou jeter le discrédit sur nos prêtres ?

Profondément choqués pour les enfants qui ont été les victimes de ces prêtres, bouleversés pour leur famille et leurs proches, les catholiques se sentent trahis. Trahis par ces prêtres qui ont abusés de ces enfants et qui, en les maltraitant, ont aussi bafoué le message d’amour du Christ et sali l’Eglise.

Une autre conséquence, affligeante, de leurs actes est l’opprobre qu’ils jettent sur les prêtres. Quoiqu’il arrive, n’oublions pas qu’ils ont fait don de leur vie à Dieu et que la très grande majorité d’entre eux vivent dans la fidélité à leur engagement. N’oublions pas que, chaque jour, ils se dévouent à la vie de leur paroisse, de leur mouvement, de leur association, aux pauvres, aux malades, aux pèlerins, aux jeunes, aux catéchumènes, aux retraitants… qu’ils accompagnent.

Aux yeux de certains, ces affaires seraient la preuve que le célibat auquel s’engagent les prêtres de l’Eglise catholique serait dangereux. Non ! Qu’on ne nous fasse pas croire que le célibat ait quelque chose à voir avec la pédophilie ! Il est bien connu, d’ailleurs, que l’écrasante majorité des agressions sexuelles sur les enfants sont le fait de personnes de la famille ou de l’entourage proche. Autrement dit, le mariage n’empêche aucunement la pédophilie !

Certes, à vues humaines, le célibat choisi paraît bien difficile à comprendre ! Cependant, entièrement habités par le Christ, nourris par la prière et la célébration de l’eucharistie, de nombreux prêtres ont des vies pleines et heureuses. Pensons à tel ou tel prêtre de notre connaissance, épanoui et rayonnant, malgré les difficultés qu’il traverse, comme chacun de nous du reste…

Dans notre société d’ailleurs, de plus en plus d’hommes et de femmes – des millions en fait – restent célibataires… sans l’avoir choisi ! Certes, nos prêtres ont un mode de vie qui paraît aller à l’encontre du monde actuel. Pourtant ils rejoignent par là ce que vivent beaucoup de nos contemporains. Mais, ayant fait don d’eux-mêmes, ils sont signes d’espérance, ils donnent sens à nos vies, ils nous humanisent. Mieux : ils nous permettent de nous convertir et de vivre en chrétiens !

Finalement, on en vient à s’interroger sur cette stupéfiante médiatisation : s’agit-il vraiment de lutter contre la pédophilie… ou s’agit-il de saper encore un peu plus la place des prêtres dans notre société ?

En attendant, engageons-nous à soutenir nos prêtres, à les entourer, à les respecter.

Prions pour les victimes et prions aussi pour nos prêtres, à commencer par le premier d’entre eux, le pape Benoît XVI. Prions, enfin, pour que des jeunes entendent l’appel du Christ et choisissent eux aussi de Le suivre.

L D