« Jésus de Nazareth », un livre à la portée de tous
En effet, le pape s’attache à montrer le « Jésus réel » des Evangiles, sans pour autant ignorer le « Jésus historique », tel que la science le connaît. « Aucun livre n’a été autant travaillé que la Bible » estime Mgr de Moulins-Beaufort. Ces connaissances sont donc utiles pour savoir qui était Jésus et comment les Evangiles ont été écrits. Mais, ajoute-t-il, « Jésus fait éclater les cadres ». Comprendre le sens profond de ses actes appelle une démarche de croyant. Le pape redonne notamment la signification d’actes religieux comme la purification, l’expiation et le sacrifice.
De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection, l’auteur suit l’ordre chronologique des évangiles « synoptiques » (Matthieu, Marc et Luc ». Pour les deux épisodes qui posent question quant à leur datation – quand Jésus chasse les marchands du Temple et la Cène, dernier repas avec les apôtres -, Benoît XVI propose des réponses théologiques. Au fil de l’histoire de Jésus et des gestes qu’il pose, le pape développe certains thèmes, comme celui le rôle de l’Etat, quand le Christ est face à Pilate.
Et vous, qui dites-vous que je suis ? (Marc 8, 29)
Benoît XVI invite aussi à comprendre le Nouveau Testament à partir de l’Ancien. L’évêque parisien évoque notamment la figure du « Serviteur souffrant », très présente dans Isaïe, et les références aux Psaumes dans les gestes de Jésus. Il rappelle que le peuple d’Israël est dans l’attente d’un « dépassement » que Jésus vient « accomplir ».
Pour Mgr de Moulins-Beaufort, la figure qui ressort est celle d’un Jésus « vivant, qui a une vraie consistance » : « C’est quelqu’un qui nous rejoint et nous aide à vivre ».
Présentation par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.
Table ronde avec Alain Besançon, directeur d’Etudes à l’EHESS ; Michael Lonsdale, comédien, et P.Olivier Artus, Institut Catholique de Paris ; P. Rafic Nahra, Faculté Notre-Dame, Collège des Bernardins ; P. Marc Rastoin, Centre Sèvres.