Gérard et Denise Panse avaient le souci d’organiser une rencontre dans le diocèse à l’occasion de « Familles 2011 », à proximité de la date du dernier colloque à Paris. Le visage de la famille que promeut l’Eglise est connu, notamment de ceux qui s’engagent dans le mariage ou qui font baptiser leurs enfants. Mais la famille est bien souvent aujourd’hui, pour un certain nombre de raisons, en échec. Le choix a été fait, avec mon accord, d’aborder ce sujet, et notamment comment les enfants vivent l’échec de la famille. Je pense que reconnaître l’échec – par rapport au projet initial- sera un des éléments importants. Or reconnaître l’échec est déjà un moyen de guérir, d’apaiser la souffrance et de la traiter. Notamment la souffrance de l’enfant. La famille, c’est aussi celle de l’enfant dont les parents ont vécu un échec, ont essayé de reconstruire une nouvelle famille : recomposée, monoparentale, etc. Comment se mettre à l’écoute de cet enfant qui ne peut pas grandir sans famille ? Cette parole d’enfant doit être écoutée, y compris dans sa mission d’évangélisation, puisque ces familles en souffrance viennent aussi frapper à la porte de l’Eglise, notamment pour le baptême ou la catéchèse des enfants.
 

J’ai visité 4 doyennés sur 10, de décembre 2010 à juin 2011. Je vais faire les 6 autres entre septembre 2011 et juin 2012. J’aurai visité tout le diocèse en quasiment 18 mois ! Cela occupe très précisément le tiers de mon temps. Ces visites sont pour moi la matière de la réflexion personnelle que je peux avoir pour les orientations du diocèse. Je les partage avec le conseil épiscopal, avec les prêtres et le conseil pastoral diocésain. Si j’avais une ligne de fond, ce serait : « la paroisse comme lieu fondamental de la nouvelle évangélisation ». Car la paroisse est le lieu de l’initiation chrétienne. Elle permet à des personnes, à tous les âges, de devenir chrétien. Cela ne s’oppose aux associations de fidèles qui sont le lieu d’engagement des chrétiens. Par conséquent, les paroisses doivent être profondément renouvelées dans la proposition de la foi.
 

Contrairement à l’image qu’on peut en avoir, le diocèse d’Aix-en-Provence et Arles est un diocèse industriel. Le port de Marseille est implanté sur son territoire, avec Fos-sur-Mer et Port Saint-Louis. L’industrie pétrolière et pétrochimique est installée sur l’étang de Berre. La sidérurgie est présente avec une grosse usine de fabrication d’acier. C’est aussi la fabrication d’hélicoptères et d’avions à Marignane, à Istres. C’est l’aéroport de Marseille. Lors de mes visites pastorales, j’ai été introduit à cette activité économique tout à fait passionnante. En septembre, je me rendrai en Camargue et autour des Alpilles.