Une nouvelle pierre pour l’Enseignement catholique

Depuis la rentrée, l’Enseignement catholique du diocèse de Saint-Etienne s’est enrichi d’un nouvel établissement scolaire. A terme, 500 élèves (de la 6e à la 3e) pourront être scolarisées dans cette structure créée ex nihilo à Montrond-les-Bains et inaugurée le 17 septembre 2011.
Mgr Dominique Lebrun est heureux. Heureux d’inaugurer et de bénir le collège Saint-Pierre de Montrond-les-Bains. « Ma joie est très grande », révèle-t-il ce 17 septembre 2011, jour de clôture d’un projet de trois années. Pour l’évêque de Saint-Etienne, l’ouverture des portes de ce nouvel établissement de l’Enseignement catholique, le 141e sur son diocèse, dépasse le simple cadre d’une construction : « Cet événement ne manque pas d’audace et va marquer un tournant dans la manière de vivre l’Enseignement catholique dans mon diocèse. »

La création ex nihilo du collège Saint-Pierre résulte d’une prise en compte d’éléments conjoncturels. En premier lieu, de données démographiques. « La population du bassin stéphanois a vieilli, s’est appauvrie au sens numérique du terme, tandis qu’une jeune population, notamment, s’est développée dans la plaine du Forez», explique Mgr Lebrun. La ville de Montrond-les-Bains, où est installé le collège, a ainsi accueilli de nouveaux habitants pour compter aujourd’hui un peu plus de 4000 personnes. « Les populations à scolariser se sont déplacées, il faut adapter notre offre et nos structures de formation aux besoins des familles, analyse Eric de Labarre, secrétaire général de l’Enseignement catholique. Il faut ouvrir des établissements où les besoins sont nécessaires et des élèves en attente, et prendre la décision de fermer lorsque les élèves ne sont pas assez nombreux même s’il est évident qu’une fermeture est vécue douloureusement dans les familles et dans l’Eglise. Aujourd’hui, un équilibre est à trouver. »
 

La mission et l’audace, vrais moteurs

L’inauguration d’un nouvel établissement reste un événement rare dans l’Enseignement catholique. Ce phénomène est limité à deux ou trois cas par an. Plusieurs raisons l’expliquent : la difficulté à mobiliser des ressources financières pour une création ex nihilo, et des moyens en professeurs contraints. « On ne peut ouvrir que si l’on ferme ailleurs », rappelle Eric de Labarre. Le collège Saint-Pierre ne déroge pas à la règle et bénéficie du redéploiement d’heures d’enseignement. Pour Mgr Lebrun, ces éléments tiennent pourtant une place secondaire. Il confirme : « Nous acceptons l’idée qu’un établissement s’arrête et qu’un autre s’ouvre. Nous passons d’une situation statique de gestion d’établissements à un développement dynamique. »

Le choix de Saint-Pierre comme nom du nouvel établissement accompagne d’ailleurs pleinement la démarche missionnaire et constructrice du projet. « Le premier apôtre a failli, par fougue parfois, par lâcheté surtout. Bien sûr, ce ne sont pas les failles qui sont appréciables, souligne Mgr Lebrun. Ce sont ces grands moments de rencontre avec le Christ où le vantard et le lâche retrouve le regard aimant de son maître pour reprendre le bon chemin, encore plus fort. Vous savez tous le rôle merveilleux que joue de pardon dans l’éducation. »
 

Un collège innovant

Pour l’instant, six classes ont fait leur rentrée au collège Saint-Pierre: quatre 6e et deux 5e. Près de 170 élèves découvrent leur nouvel établissement depuis le début du mois de septembre 2011. A terme, 500 élèves de la 6e à la 3e pourront y être scolarisés, encadrés par une vingtaine d’enseignants. Un diacre y sera également détaché trois jours et demi par semaine pour assurer l’accompagnement spirituel et religieux des élèves. Débutée en avril 2010, la construction de ce bâtiment de 4300 m2 a coûté 7 500 000 euros. Ce collège se veut innovant en proposant à ses élèves un environnement numérique de travail. Via un serveur, ceux-ci peuvent prendre connaissance de leurs livres, des documents déposés par leurs professeurs, du cahier de texte sous format numérique.

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