« 8 décembre : qu’en pense Marie ? »

A l’occasion de la fête de l’Immaculée conception, le 8 décembre 2011, « interview exclusive » de Marie par Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire du diocèse de Lyon, à quelques jours de la « Fête des Lumières ».
 

La ville de Lyon célèbre de façon solennelle la fête de l’Immaculée-Conception, comment appréciez-vous cela ?

C’est évidemment très touchant que les Lyonnais dès 1130 – et très peu après les Normands – se soient attachés à magnifier cet aspect du mystère chrétien. J’apprécie aussi beaucoup le renouveau de cet élan de foi à travers la « Mission du 8 » qui donne une portée missionnaire à la fête aujourd’hui. Evidemment tout cela – surtout à l’origine – demandait un approfondissement et quelques précisions théologiques !
 

Quelles précisions ?

Vous savez, mon grand ami saint Bernard avait écrit une lettre sévère aux chanoines de Lyon à propos de la célébration de cette fête. Ses objections – sur le fond – étaient pertinentes : le salut vient du Christ, notre unique Sauveur à tous ; la grâce de l’Immaculée-Conception vient du Christ – par anticipation – précisera-t-on plus tard. Ainsi, quand on fête l’Immaculée-Conception, c’est d’abord – ne nous trompons pas – le Christ et la puissance du salut qu’il opère que l’on célèbre. Oui, le Seigneur a fait pour moi des merveilles, à lui sont dues toutes louanges !
 

Et alors, qu’en est-il selon vous de cette nouvelle appellation de « fête des lumières » ?

Les fidèles, à Lyon, ont eu cette intuition superbe de manifester leur joie et leur prière à l’occasion du 8 décembre en mettant à leurs fenêtres des lumignons. Je crains malheureusement que le sens et l’origine de ces illuminations ne se soient largement perdus ! Jadis on christianisait des fêtes païennes, aujourd’hui ne serait-on pas tenté de séculariser des fêtes chrétiennes : ce pauvre Julien l’Apostat fait toujours des émules…
 

Alors que proposez-vous ?

Fête de la Lumière – au singulier – serait sans doute préférable ; cela renvoie au Christ, « Lumière née de la Lumière », Lumière du monde qui « illumine tout homme », soleil de justice… or, la vraie piété mariale renvoie toujours au Christ et une bonne compréhension de l’Immaculée-Conception à Pâques.

Merci Marie.

Avec l’aimable autorisation du Site de l’Eglise catholique à Lyon
 

Le 8 décembre, les diocèses disent « merci » à Marie

Pour la fête patronale du diocèse, Mgr Christophe Dufour, archevêque d’Aix-en-Provence et Arles, guidera une marche aux flambeaux au cœur de la vieille ville puis les étudiants participeront à une veillée d’adoration. Mgr Jean-Marie Le Vert, évêque de Quimper et Léon, sera à Rennes avec les Sœurs de l’Immaculée pour marquer leur fusion avec la Congrégation de l’Adoration perpétuelle du Saint Sacrement de Quimper. Après la messe présidée par Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble, le parvis de la cathédrale sera illuminé par le Secours Catholique. A Reims, une marche des lumières en musique sera suivie d’un temps d’évangélisation sur la place d’Erlon ou d’un temps d’adoration. A Rouen, on marchera entre la cathédrale et la basilique de Bonsecours. Enfin, les lumignons seront bénis à la paroisse de l’Immaculée Conception, dans le diocèse de Toulouse. Marie sera fêtée dans ses sanctuaires, comme à Lourdes où sont attendus des pèlerins du diocèse de Pamiers, ou à Notre Dame du Bout du Pont, dans le diocèse de Bayonne.
 

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